Algérie

Jeune Afrique s'interroge sur «l'énigme Bouteflika» La santé du Président et le quatrième mandat



Jeune Afrique s'interroge sur «l'énigme Bouteflika» La santé du Président et le quatrième mandat

Dans sa dernière livraison, le magazine Jeune Afrique s'interroge sur l'intention de Abdelaziz Bouteflika de briguer ou non un quatrième mandat.
Une question qui préoccupe beaucoup les esprits, surtout que la santé fragile du Président a été mise à rude épreuve ces derniers jours. Intitulé «L'énigme Bouteflika», l'article de Jeune Afrique revient sur le dernier discours du Président à Sétif, à la veille des élections législatives, affirmant que sa génération est vieillissante et qu'elle doit passer le témoin aux jeunes. Une phrase qui semblait sceller l'avenir de Bouteflika, mais vite contredite par une campagne en faveur d'un quatrième mandat lancée par son entourage. «La rareté des apparitions publiques de Bouteflika ces dernières années a fait de ces funérailles successives (celles de Ben Bella, Chadli et Kafi) l'occasion pour les Algérois de voir 'physiquement' leur Président afin de se faire une idée précise de son état de santé.
Lors des obsèques de Ali Kafi, le 17 avril, Abdelaziz Bouteflika avait les traits tirés, le pas hésitant. Son proche entourage, notamment Saïd, son frère cadet et conseiller spécial, se tenait à ses côtés, en état d'alerte permanente», souligne l'article de Jeune Afrique qui rapporte en citant un témoin qu'«à deux reprises, le Président a eu des vertiges et a failli perdre l'équilibre». Ceci et de noter que pourtant «ses visiteurs étrangers» trouvent que les facultés intellectuelles et la mémoire du Président sont intactes. «Encore faut-il cependant que l'ouïe de leur interlocuteur soit fine, car sa voix est devenue à peine audible», note le même article qui précise en citant un officier supérieur de la base aérienne de Boufarik que «quand l'agenda présidentiel s'emballe avec l'arrivée annoncée d'un chef d'Etat ou d'un émissaire étranger prestigieux, le Falcon présidentiel est systématiquement sollicité pour emmener le Président en Suisse pour une remise en forme».
Jeune Afrique indique en outre que «Bouteflika quitte rarement la résidence d'Etat de Zéralda et ne se rend au bureau présidentiel, à El Mouradia ou Djenane El Mufti, où il reçoit ses hôtes étrangers, que lorsque son agenda le commande' Le mal qui ronge Abdelaziz Bouteflika l'affaiblit et contraste avec l'omnipotence de l'institution présidentielle depuis son retour aux affaires». Comment sont donc gérées les affaires de l'Etat avec cette longue absence du Président ' L'article de Jeune Afrique souligne que «ministres et ambassadeurs en poste à l'étranger et walis continuent de recevoir ses instructions via Mohamed Rougab, son secrétaire particulier. Quant à ses coups de gueule, de plus en plus fréquents, Saïd se charge de les relayer, ce qui conforte sa position de 'vice-roi'. Le Président s'est par ailleurs trouvé des jambes à travers Abdelmalek Sellal pour les visites dans le pays profond qu'il n'est plus en mesure d'accomplir, et un visage, celui de Abdelkader Bensalah, pour le représenter à l'étranger».
Ces indications du magazine Jeune Afrique remontent à avant l'accident ischémique dont a été victime Bouteflika il y a une semaine et confirment les nombreux doutes sur sa capacité physique à briguer un autre mandat.
Jeune Afrique suggère que même affaibli, il appartient à Bouteflika de donner le tempo à la prochaine présidentielle en annonçant sa candidature ou son retrait. La question ne semble pourtant pas inquiéter, suggère encore le même article, les résidents des Tagarins. Interrogeant le colonel Tayeb, chef d'une unité opérationnelle dans la lutte antiterroriste, pour savoir si la disparition prématurée de Bouteflika ou son retrait de la vie politique était une source d'inquiétude, l'officier répond : «Il faudrait beaucoup plus que cela pour menacer la stabilité du pays.»




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