Algérie

Jeudi lors d’une réunion à Alger



Un nouveau comité pour les libertés syndicales est né Un nouveau comité pour les libertés syndicales est né, jeudi dernier, lors d’une réunion à la fondation Friderich Ebert. Lors de cette rencontre, à laquelle a pris part un important parterre de syndicalistes, il a été décidé de se structurer. «Nous avons décidé de structurer notre mouvement et lui donner une dimension nationale et dans le même temps de créer des comités régionaux pour prendre en charge les problèmes qui se posent au niveau local», a expliqué M. Badaoui, un ancien syndicaliste de l’UGTA. L’initiative de créer le Comité national de défense des libertés syndicales s’est faite, dira M. Badaoui, «devant l’absence de prise en charge de l’ensemble des cas des syndicalistes licenciés ou suspendus pour leur activité syndicale». «S’il y a des gens auxquels on reproche autre chose que leur activité ou implication dans un syndicat, nous ne les prenons pas en charge», explique encore la même source avant de préciser que «nous avons trouvé un nombre important de syndicalistes qui ont été lésés dans leurs droits et pour lesquels il faut bien faire quelque chose». Quoiqu’il en soit, dans son dernier rapport, le Conseil sur les libertés syndicales fait état d’importantes violations des libertés en Algérie: «atteintes au droit de constituer des syndicats, de fédérations et confédérations». L’article 2 de la loi 90-14 du 02 juin 1990, stipule que «les travailleurs salariés, d’une part, et les employeurs, d’autre part, de même profession, branche ou secteur d’activité ont le droit de se constituer en organisations syndicales à l’effet de défendre leurs intérêts matériels et moraux». L’article 4 de la même loi stipule aussi que «les unions, fédérations et confédérations d’organisations syndicales sont régies par les mêmes dispositions que celles qui s’appliquent aux organisations syndicales». Ces deux articles de la loi limitent le champ de constitution des organisations syndicales et des unions, fédération et confédération. Ces deux dispositions de loi, permettent uniquement la constitution d’organisations syndicales de mêmes professions, branches ou secteurs d’activités. Ainsi, la constitution d’un syndicat des travailleurs algériens ne pourra voir le jour, vu sa non conformité avec les dispositions de la loi 90-14 du 02 juin 1990. Ces mêmes dispositions sont contraires aux dispositions de l’article 2 de la convention 87 de l’Organisation Internationale du Travail, ratifiée par l’Algérie en 1963. Celle-ci stipule que «les travailleurs et les employeurs, sans distinction d’aucune sorte, ont le droit, sans autorisation préalable, de constituer des organisations de leur choix ainsi que celui de s’affilier à ces organisations, à la seule condition de se conformer aux statuts de ces dernières». Samira Illoul


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