Algérie

Jeu collectif et axe central à revoir



Jeu collectif et axe central à revoir
A la suite des défections de Feghouli, Bentaleb et Halliche, Gourcuff a dû changer son dispositif tactique avec les risques que cela suppose. En effet, les joueurs absents hier faisaient (et font) partie de l'équipe type qui a joué au plus haut niveau en coupe du monde au Brésil. Il se trouve que le Lesotho n'a rien d'un foudre de guerre, et c'est ce qui a poussé le sélectionneur national à aligner une formation offensive, étant entendu qu'outre le duo Slimani - Brahimi, les deux Ryad, tous deux habiles gauchers, Mahrez et Boudebouz, ont occupé les côtés avec comme première mission, celle de donner des balles de but. A charge pour eux de tenter leur chance. Les autres curiosités concernaient la défense et le milieu. Si la titularisation de Mandi dans l'axe entrait dans l'ordre des choses après ses probantes prestations dans son équipe, Reims, en revanche, on attendait avec impatience le titulaire chargé d'épauler Taïder dans la récupération. Le choix du technicien français s'est porté sur Mesloub aux dépens de Kashi et ce, pour au moins deux raisons. Premièrement, il connaît fort bien Mesloub pour l'avoir eu sous sa coupe à Lorient et deuxièmement, il n'était pas dépaysé sur un terrain en gazon synthétique, analogue à celui de Lorient. Gourcuff a demandé « d'élargir » les mouvements offensifs. Sans l'avouer publiquement, Gourcuff attendait beaucoup de Mahrez. Dans les précédentes rencontres de l'EN, le joueur de Leceister semblait quelque peu bloqué par les consignes, en ne s'aventurant que rarement vers l'axe. Cette fois, et remis en confiance par une prometteuse efficacité en Premier League, Mahrez s'est exprimé et a été à l'origine du but inscrit par Ghoulam.En première période, l'EN a soufflé le chaud et le froid, en ce sens qu'à la suite d'un long round d'observation, les Verts ont fini par trouver la faille par le latéral Ghoulam qui, bien lancé par Mahrez, a réussi à lober le gardien du Lesotho. Ce but était des plus mérité au regard de la domination. Mais, encore une fois, les défenseurs se rendirent coupables de fautes d'inattention, et notamment l'axe central qui nous a paru peu complémentaire, comme l'atteste sa passivité sur l'égalisation du Lesotho qui, encouragé, a bien failli ajouter un autre but. A présent, on est en droit de se poser des questions sur le prétendu 4-4-2 de Gourcuff.En réalité, on a vu un Slimani seul aux avants postes, alors que Boudebouz, qui a promis monts et merveilles dans ses déclarations d'avant match, effectuait de mauvais contrôles de balles tandis que d'autres coéquipiers ne faisaient pas les bons choix. Et pourtant, l'adversaire était des plus prenables.On attendait avec impatience la seconde période à propos de laquelle les spécialistes disent qu'elle demeure celle de l'entraîneur. Force est de reconnaître que Gourcuff a eu raison de lancer Soudani qui, en dépit de la faible prestation collective de l'équipe nationale, a confirmé son talent de buteur, ce qui constitue, en quelque sorte, un message très clair à son entraîneur. Cette victoire, pour aussi précieuse qu'elle soit, ne doit occulter en aucune façon cette faible production des Verts. Cela signifie que Gourcuff ne peut cacher ses erreurs derrière ce succès, finalement tiré par les cheveux.




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