Jeu biaisé

Comme il n'y a presque plus d'enjeu dans le haut du tableau des championnats professionnels, les regards se tournent désormais sur les équipes jouant le maintien. Dans le bas de ce tableau, la lutte est acharnée et des moyens non conventionnels sont utilisés à tout bout de champ pour sauver sa peau.C'est le moment le plus fort du championnat dans la mesure où les équipes relégables sortent le grand jeu allant même jusqu'à réaliser des exploits inimaginables. En cette fin de saison, l'éthique sportive est foulée aux pieds des joueurs et des dirigeants qui s'adonnent à un jeu malsain. Ils sacrifient sur l'autel des intérêts, bassement mercantiles, des équipes qui ne méritent nullement le purgatoire. C'est le cas de le dire quand des équipes du haut du tableau se mettent inexplicablement à perdre à domicile alors que jusque-là, elles étaient intraitables. Subitement, elles perdent le goût des victoires et soudainement, elles se mettent à «offrir» des points, capitaux pour leurs hôtes qui ne demandent pas tant. Des points salutaires, très utiles dans le décompte final. Qu'on ne se trompe surtout pas, le jeu est biaisé et que l'on ne vienne surtout pas prétendre le contraire car ce qui se raconte là et ailleurs laisse vraiment perplexe tant le virus des matches truqués s'est propagé d'une manière édifiante. Les quelques journées qui restent à jouer dans le championnat professionnel, Ligues 1 et 2 Mobilis, réservera certainement des surprises que personne n'attendrait ni ne prévoirait. Des surprises de taille comme on les appelle dans le jargon footballistique mais fatales pour des équipes non encore initiées au jeu de coulisses. En un mot, ce ne sont pas les plus mauvais qui rétrogradent mais les plus crédules qui n'ont pas encore compris que notre football a perdu toutes ses vertus, y compris sur le carré vert où se déroule le «grand» jeu et les grandes man?uvres.