Jets d'eau ou piscines ?

Ne pouvant sepermettre d'aller se rafraîchir au bord de la mer et en attendant que le pèretouche son salaire pour en sacrifier une partie pour leur faire plaisir,nombreux sont les enfants qui n'ont pas trouvé mieux que de prendre d'assautles quelques jets d'eau de la ville.C'est le casprécisément de ceux installés aux ronds-points du Sheraton, de l'aéroport,derrière la wilaya, au niveau de la grande «théière», ou encore à la placeKléber à Sidi El-Houari. Ces espaces d'embellissement urbain se transforment dejour comme de nuit en piscines. Mais c'est incontestablement au rond-point duSheraton, lieu préféré de nombreuses familles qui viennent s'installer à larecherche de fraîcheur, que les enfants s'en donnent à coeur joie sous l'oeilbienveillant des parents. «Que voulez-vous, nous sommes obligés d'occuper cesendroits, en l'absence d'autres espaces de détente, car il faut reconnaîtrequ'à l'exception du Front de mer, Oran manque cruellement d'aires de détente etle seul endroit qui peut drainer la foule est «Bel Horizon», mais il resteinaccessible à la majorité et la remise en service du téléphérique ne sera quesalutaire. Avant, Oran comptait plusieurs piscines qui constituaient unealternative pour ceux qui n'ont pas les moyens d'aller goûter aux plaisirs dela mer. Aujourd'hui, on n'entend plus parler de la piscine Bastrana, du Galliaet GMO de Sidi El-Houari. Avec la réalisation de la piscine olympique, oncroyait que cela pouvait permettre à nos enfants de profiter de cettestructure, mais cela n'a été en réalité qu'une illusion, a tenu à déclarer unhabitué des lieux. Cette réflexion, partagée du reste par de nombreux citoyens,reflète clairement le manque d'aires nautiques dans la ville, au point où nosjets d'eau se transforment, quand ils sont alimentés en eau, en de véritablespiscines avec des dizaines d'enfants qui barbotent à longueur de journée.  Ce déficit a amené certains habitantsdisposant de bassins à les transformer en piscine en été afin de permettre auxenfants de se rafraîchir. 20 dinars pour les petits, 30 pour les adolescents etdes plages horaires pour les filles et les garçons et c'est la bonne affaire.Une alternative pour beaucoup d'enfants mis dans de bonnes conditions desécurité.