Algérie

Jennifer ou le délit d'aimer



Jennifer ou le délit d'aimer
Coupable d'aimer un sans-papiers marocain ! Voilà le délit qui pourrait valoir à Jennifer Chary, 23 ans, Française originaire de Dijon, jusqu'à cinq ans de prison et 30 000 euros d'amende. Poursuivie par le tribunal correctionnel de Dijon pour « aide au séjour d'un étranger en situation irrégulière », la jeune femme sera fixée sur son sort au mois de septembre prochain. « Je ne savais pas que l'on pouvait être condamnée pour avoir hébergé son futur mari », commente-t-elle devant les journalistes. Ce futur mari, c'est M'hamed Naïm, un Marocain de 24 ans qui vivait en concubinage avec elle depuis presque une année. Expulsé le 2 avril vers son royaume natal, M'hamed devait pourtant se marier avec Jennifer le 11 avril dernier. La préfecture de Dijon qui soupçonnait le couple d'organiser une union de complaisance, autrement dit un mariage blanc, a décidé de prendre les devants en ordonnant l'arrestation puis l'expulsion du futur mari. Retour à la case départ pour le jeune Marocain qui croyait avoir trouvé femme et carte de résidence...M'hamed débarque en France durant l'été 2006. Sur son passeport vert, un visa de 6 mois. Une fois celui-ci expiré, il décide d'y rester. C'est que le touriste d'un jour n'est pas venu pour des vacances, mais pour tenter de se faire une place dans ce vaste pays qu'est l'Hexagone.Deux ans après son arrivée, il rencontre, au cours de l'été 2008, sa planche de salut en la personne de Jennifer, une jeune maman qui officie comme barmaid dans une boîte de nuit de Dijon. Quelques verres plus tard, les deux tourtereaux commencent à roucouler. Deux mois plus tard, ils s'installent dans un petit appartement loué par la Française. M'hamed sans travail régulier - il ramène tout de même quelques sous à la maison -, c'est Jennifer qui subvient aux besoins de la famille. Cette situation ne pouvant durer ad vitam æternam, ils décident donc de convoler en justes noces. Dépôt de dossier à la mairie en février 2009, première convocation le 2 mars pour un entretien préalable, les futurs époux sont plutôt confiants si bien que la date de leur mariage est fixée pour le 11 avril. Mais voila, il fallait compter sur l'indélicatesse d'un employé de la mairie qui a averti la préfecture sur la situation irrégulière de M'hamed. Résultat : celui-ci est interpellé le 17 mars avant d'être expulsé le 2 avril vers son pays d'origine. Fin de l'histoire ' Pas encore ! Jennifer refuse de lâcher son compagnon. Elle se rend au Maroc pour y rencontrer son futur époux qui profite de son séjour régulier au bled pour passer son permis de poids lourd. Aujourd'hui, le couple envisage de se marier au Maroc avant de revenir vivre en France. Les têtes que feront ce jour-là les responsables de la préfecture de Dijon et cet employé indélicat de la marie.


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