Algérie

Jeannette Bougrab : «La société civile algérienne est formidable»



«C'est avec beaucoup d'humilité et de sérénité que j'emprunte cette déclaration de mon homologue algérien. C'est une phrase pleine de courage, de sagesse, pleine de profondeur. Je n'ai rien à  y ajouter», a commenté la secrétaire d'Etat française, lors d'un point presse restreint animé, hier, à  l'issue de sa visite officielle en Algérie.
Et si le caricaturiste du quotidien Liberté, Ali Dilem, croquait une Jeannette Bougrab devant «marcher sur des œufs» sur invitation de l'ambassadeur français à  Alger, Xavier Driencourt, l'on aurait pu avoir l'impression que c'est justement à  cet exercice qu'elle s'est prêtée. La benjamine du gouvernement Sarkozy évoque d'ailleurs cette caricature afin de répondre à  une question sur d'éventuelles appréhensions quant à  l'accueil qui lui serait réservé en Algérie. «Ce n'était pas de l'appréhension. Mais quand vous revenez dans le pays qui est celui de vos origines, il y a énormément d'émotion», explique Mme Bougrab. Et il semblerait que cette visite, «le plus beau moment de ma vie de femme», soit placée sous le signe des émotions. Rendant hommage tour à  tour à  la presse, à  la société civile, aux femmes et aux jeunes Algériens, aux officiels algériens, la secrétaire d'Etat se confondra en éloges pour l'Algérie : «J'ai tenu à  ne pas me cantonner aux relations institutionnelles afin d'aller à  la rencontre de la société civile, qui est formidable, remarquable.» «J'ai conscience des difficultés auxquelles fait face l'Algérie. Mais il y a aussi de belles choses qui se font ici», ajoute-t-elle. Et cette créativité, ce courage, ces innovations l'ont «bluffée». C'est d'ailleurs en ayant «appris beaucoup de choses de l'Algérie», notamment en termes de dispositifs d'aide à  l'emploi de jeunes qu'elle rentrera. «L'Algérie est innovante en matière de création d'entreprises. Plus de 20 000 entreprises ont été financées grâce à  l'Ansej, dont 14% sont des entreprises créées par des femmes», relate Mme Bougrab, après avoir visité une agence de l'Ansej. «Le dispositif type Ansej inspirera à  l'avenir la France. Les deux pays ont d'ailleurs beaucoup de choses à  partager dans le domaine de la jeunesse», s'enthousiasme-t-elle. D'autant plus qu'il semblerait que la situation vécue par les jeunes des deux rives soit similaires. «Un pays qui ne permet pas à  sa jeunesse d'être autonome, d'avoir une formation, d'être éduquée, qui n'offre pas de perspectives, d'espoirs et d'avenir à  la jeunesse, est un pays qui se meurt», analysera-t-elle. «J'ai confiance en la jeunesse algérienne. Même si j'ai conscience du désespoir, de la harga, etc.», conclut Mme Bougrab. 


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