Algérie

Jean Pierre Lledo est de retour



«Un rêve algérien» à la cinémathèque d’Oran Poursuivant une saine tradition, entamée depuis sa réouverture, de rencontres avec les cinéastes algériens ou leurs représentants lors notamment de la présentation de leurs films, la cinémathèque d’Oran abritera, jeudi 16 novembre 2006 à 16 heures, la projection du film de Jean Pierre Lledo, «Un rêve algérien». La projection du film sera précédée, dans la matinée à 10 heures 30, par une conférence qui sera animée par le premier assistant réalisateur Yacine Lalaoui et le directeur de production Serge Lledo. Le film «Un rêve algérien» est un documentaire long métrage, réalisé en 2003, qui relate le retour du réalisateur, après dix années d’exil, au pays qui l’a vu naître. Jean Pierre Lledo sera accompagné dans son voyage vers la mémoire par Henri Alleg, le directeur du journal mythique Alger Républicain et l’auteur du célèbre livre «La Question», premier ouvrage qui a osé dénoncer la torture, en 1958 en pleine guerre d’Algérie. Ce livre qui sera frappé par la censure de l’autorité coloniale française, sera traduit partout dans le monde où il contribuera grandement à faire progresser la cause algérienne. Dans ce long documentaire, qui constitue un hymne à la fraternité, les deux hommes sillonneront le pays d’est en ouest pour redécouvrir des lieux pleins de souvenirs douloureux et retrouver quelques compagnons encore en vie. Jean Pierre Lledo est né le 31 octobre 1947 à Tlemcen, d’un père syndicaliste d’origine catalane et d’une mère judéo-berbère. Après l’expulsion de son père par les autorités coloniales, Jean Pierre Lledo vivra à Oran jusqu’en 1957 puis à Alger. Il fera des études supérieures de cinéma à Paris puis Moscou. De 1977 à 1993, il réalisera deux films de fiction puis des documentaires sociaux qui connaîtront la censure. Jean Pierre Lledo est membre fondateur, en 1983, du Rassemblement des Artistes Intellectuels et Scientifiques et du Comité National contre la torture en 1988. En 1993, pour des raisons sécuritaires, il est contraint de quitter le pays pour s’exiler en France où il réalisera plusieurs documentaires liés à l’Algérie, notamment «Femmes en crue» (1993), «Chroniques Algériennes» (1994). Sa filmographie comporte des longs-métrages de fiction «Lumières» (1989), «L’Empire des rêves» (1982) ainsi que des longs-métrages documentaires: «Lisette Vincent, une femme algérienne» (1998) et «Algéries, mes fantômes» (2003).


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