Algérie

Jean-Marc Ayrault, Premier ministre français, à des médias algériens



Jean-Marc Ayrault, Premier ministre français, à des médias algériens
Dans un entretien accordé aux médias algériens, à la veille du sommet algéro-français qui s'est ouvert hier à Alger, le Premier ministre français Jean-Marc Ayrault a déclarée entre autres que " la France s'est engagée à promouvoir des projets de partenariat industriel et productif qui correspondent à la priorité qu'attachent les autorités algériennes à l'industrialisation et la diversification de l'économie de votre pays ".En effet, le Premier ministre français, Jean-Marc Ayrault, a entamé hier une visite officielle de trois jours en Algérie à l'occasion de la tenue du 1er Comité intergouvernemental de haut niveau, pour parvenir, notamment, à asseoir un dialogue politique régulier et à renforcer le partenariat économique entre les deux pays. Accompagné dans sa première visite officielle en Algérie d'une délégation composée de neuf ministres ainsi que de parlementaires et entrepreneurs, M. Ayrault devrait coprésider avec le Premier ministre, Abdelmalek Sellal la première réunion du Comité intergouvernemental algéro-français de haut niveau, nouvelle instance de dialogue régulier entre les gouvernements algérien et français, qui sera suivie par la signature d'accords et contrats dans différents domaines de coopération. Ainsi et à la question de savoir quels intérêts auront les entreprises algériennes invitées à investir en France, le Premier ministre français déclare que " Tout partenariat économique durable doit reposer sur l'équilibre. La France s'est engagée à promouvoir des projets de partenariat industriel et productif qui correspondent à la priorité qu'attachent les autorités algériennes à l'industrialisation et la diversification de l'économie de votre pays. Cette volonté se traduit dans les faits par des investissements qui font de la France le premier investisseur en Algérie, hors hydrocarbures. 450 entreprises et entrepreneurs français y sont implantés et génèrent 40 000 emplois directs et 100 000 emplois indirects.Evoquant l'intérêt des entreprises aussi bien algériennes que françaises en investissant chacune de son côté chez l'autre partie, M. Ayrault estime que " Les investissements croisés sont une manière de créer des solidarités concrètes qui contribuent à renforcer les relations entre les Etats et entre les peuples. Des acteurs économiques algériens manifestent un intérêt pour investir en France. Le message que je leur adresse est qu'ils sont les bienvenus. Le développement d'investissements algériens en France représenterait un signal politique fort. ".Questionné sur les facteurs bloquant le développement des investissements français en Algérie alors que certains hommes d'affaires français évoquent l'instabilité juridique liée à l'acte d'investir, la bureaucratie etc., M. Ayrault précise d'abord que " Nos deux gouvernements ont la volonté de donner un nouvel élan aux relations économiques franco-algériennes. Ils ont décidé de favoriser une relance équilibrée de nos échanges et d'encourager le développement des investissements entre leurs entreprises. ".Et il poursuit en expliquant qu' "un comité mixte de suivi de cette relation, le COMEFA, a été mis en place. Il s'est réuni le 28 novembre dernier. Avec votre Premier ministre, nous aurons l'occasion d'intervenir en clôture de la rencontre économique algéro-française, à laquelle participeront, de nombreux chefs d'entreprises de nos deux pays. Ce sera l'occasion pour nous de rappeler notre ambition commune pour le volet économique de notre relation.Notamment dans le cadre de la mission confiée à Jean-Pierre Raffarin, des progrès ont été réalisés, ces derniers mois, sur plusieurs dossiers qui concernent des entreprises françaises, comme Lafarge, Saint-Gobain, Sanofi, CMA-CGM? Il convient de poursuivre dans cette bonne direction et de résoudre toute difficulté qui pourrait entraver le renforcement de nos relations économiques. ".A propos de ce qu'il faudrait justement attendre de cette réunion sur la circulation et la formation des étudiants algériens le Premier ministre français rappelle que " La période pendant laquelle la France voyait les étudiants étrangers comme une sorte de menace est révolue. Au contraire, nous sommes convaincus que la mobilité des étudiants est une chance pour les pays d'accueil, comme pour les pays d'origine.Entre la France et l'Algérie, la coopération universitaire est particulièrement dynamique. Avec 22 000 étudiants, les Algériens forment la troisième communauté estudiantine étrangère dans mon pays. Chaque année, ce sont plus de 3 500 visas pour études qui sont délivrés à vos compatriotes. Mais, au-delà des chiffres, la qualité et la réussite des parcours d'études sont essentielles.A propos des relations entre les deux pays, M. Ayrault déclare que les relations entre la France et l'Algérie sont exceptionnelles, à commencer par les liens humains tissés entre nos deux peuples. Il y a quelque chose d'inapproprié à leur accoler le terme de normalisation. De même, l'amitié a des côtés passionnels et la passion n'a rien de négatif, au contraire. A nos deux pays d'en tirer parti.Et sur la décrispation des relations bilatérales entre les deux pays, le Premier ministre français estime que " La déclaration d'Alger sur l'amitié et la coopération entre la France et l'Algérie, signée l'an dernier, nous engage pour l'avenir. Devant les deux chambres réunies du Parlement algérien, le président de la République avait évoqué, l'an dernier, tout ce que nous pouvions faire ensemble, pour les cinquante prochaines années ! Il avait aussi rappelé les trois exigences au c'ur de notre partenariat : la reconnaissance du passé, dans le respect de toutes les mémoires ; la solidarité entre nos deux nations ; l'espérance pour les jeunesses d'Algérie et de France. ".Et au sujet des objectifs de sa visite, le Premier ministre français déclare, entre autres que " Ma visite sera l'occasion de concrétiser plusieurs partenariats nouveaux en vue notamment de créer une école des métiers de l'industrie ou une école nationale d'économie industrielle, impliquant des établissements algériens et français, comme l'Ecole des Mines ou l'Ecole d'Economie de Toulouse. Elle permettra aussi de franchir une étape supplémentaire dans le domaine de la formation professionnelle, avec l'annonce d'un partenariat entre les ministères français et algérien compétents et l'entreprise Schneider Electric pour mettre en place un institut de formation dans les métiers de l'électricité.Au cours de ma visite, j'aurai l'occasion d'évoquer tous ces projets avec les étudiants de l'école nationale polytechnique d'Oran ", a conclu le Premier ministre français M. Jean-Marc Ayrault.




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