Algérie

Jean Lemierre succède à Baudoin Prot



Jean Lemierre succède à Baudoin Prot
BNP Paribas a annoncé, vendredi soir, la démission de Baudouin Prot de son poste de président du conseil d'administration et son remplacement par Jean Lemierre à compter du 1er décembre.BNP Paribas a annoncé, vendredi soir, la démission de Baudouin Prot de son poste de président du conseil d'administration et son remplacement par Jean Lemierre à compter du 1er décembre.Le départ du président de la deuxième banque de la zone euro après l'espagnole Santander, survient trois mois seulement après que BNP Paribas a accepté de s'acquitter d'une amende de 8,9 milliards de dollars aux Etats-Unis.L'établissement a accepté le 1er juillet de plaider coupable de deux chefs d'accusation dans le cadre d'un accord avec les autorités américaines destiné à solder un contentieux juridique lié à des violations d'embargo au Soudan, en Iran et à Cuba. Les faits reprochés se sont en partie déroulés au moment où Baudouin Prot était directeur général de la banque. BNP a, depuis, renforcé son dispositif de conformité aux Etats-Unis, où elle possède les réseaux Bank of the West et First Hawaiian Bank. Renouvelé lors de l'assemblée générale en mai, le mandat de Baudouin Prot courait jusqu'en 2017.Avec l'Espagnol Emilio Botin, le président de Santander décédé début septembre, Baudouin Prot était un des rares grands banquiers européens à s'être maintenu en place après la crise financière en 2007 et 2008 puis celle de la dette souveraine en Europe en 2010 et 2011 qui ont défait bien des réputations dans la finance. Diplômé de HEC et ancien élève de l'Ena, Baudouin Prot, 63 ans aujourd'hui, a débuté sa carrière dans la Fonction publique à l'inspection des finances puis au ministère de l'Industrie. C'est là que René Thomas, président, proche du PS, de la BNP nationalisée, va le chercher en 1983, pour s'occuper essentiellement de l'activité banque de détail.Dix ans plus tard, ce bourreau de travail est un des quadras les plus prometteurs de la BNP quand Michel Pébereau est nommé P.-DG par la droite de retour au pouvoir pour conduire la privatisation de la banque. Promu numéro 2 en 1996, il en a gagné les galons en menant à bien la restructuration financière d'Euro Disney, une tâche fastidieuse où il lui a fallu s'assurer du soutien de la soixantaine de banques créancières du parc de loisirs.L'expérience de ces situations de crise lui servira lors du sauvetage d'Alstom en 2003-2004 ou quand il faudra, en 2011, négocier la participation des banques privées européennes à celui de la Grèce. Le nom de Baudouin Prot est indissociable de celui de Michel Pébereau, stratège ambitieux qui a eu pour obsession de faire grossir la BNP pour éviter qu'elle ne soit une proie dans le grand marché de l'euro qui se dessine.Après deux échecs - un projet mort-né de "très grande financière" réunissant BNP, l'assureur UAP et Suez, puis le rachat avorté du CIC - Michel Pébereau saura saisir sa chance par une manoeuvre audacieuse en février 1999, une double offre hostile sur la Société générale et Paribas qui venaient d'annoncer leurs fiançailles.La bataille boursière, intense, dure plus de six mois, avec Baudouin Prot, avec son style volontaire, en première ligne. Si BNP, supérieurement organisée, échoue à prendre le contrôle de sa grande rivale Société générale, elle met la main sur Paribas et entre dans le cercle des grands de la banque européenne. Directeur général délégué, Baudouin Prot met en oeuvre une fusion qui restera exemplaire sur bien des points, en témoigne le nombre élevé de cadres de Paribas restés dans le groupe.Seul aux commandes opérationnelles à partir de 2003, il mène sa première grande opération de croissance extérieure, le rachat de l'italien BNL pour 9 milliards d'euros en 2006. L'opération ouvre à BNP Paribas un deuxième marché domestique, auquel s'est ajouté depuis le Benelux avec le rachat de Fortis en 2009. Baudouin Prot s'était glissé dans les habits de président du conseil d'administration en 2011, succédant à Michel Pébereau, nommé président d'honneur et toujours très actif en coulisses.Le départ du président de la deuxième banque de la zone euro après l'espagnole Santander, survient trois mois seulement après que BNP Paribas a accepté de s'acquitter d'une amende de 8,9 milliards de dollars aux Etats-Unis.L'établissement a accepté le 1er juillet de plaider coupable de deux chefs d'accusation dans le cadre d'un accord avec les autorités américaines destiné à solder un contentieux juridique lié à des violations d'embargo au Soudan, en Iran et à Cuba. Les faits reprochés se sont en partie déroulés au moment où Baudouin Prot était directeur général de la banque. BNP a, depuis, renforcé son dispositif de conformité aux Etats-Unis, où elle possède les réseaux Bank of the West et First Hawaiian Bank. Renouvelé lors de l'assemblée générale en mai, le mandat de Baudouin Prot courait jusqu'en 2017.Avec l'Espagnol Emilio Botin, le président de Santander décédé début septembre, Baudouin Prot était un des rares grands banquiers européens à s'être maintenu en place après la crise financière en 2007 et 2008 puis celle de la dette souveraine en Europe en 2010 et 2011 qui ont défait bien des réputations dans la finance. Diplômé de HEC et ancien élève de l'Ena, Baudouin Prot, 63 ans aujourd'hui, a débuté sa carrière dans la Fonction publique à l'inspection des finances puis au ministère de l'Industrie. C'est là que René Thomas, président, proche du PS, de la BNP nationalisée, va le chercher en 1983, pour s'occuper essentiellement de l'activité banque de détail.Dix ans plus tard, ce bourreau de travail est un des quadras les plus prometteurs de la BNP quand Michel Pébereau est nommé P.-DG par la droite de retour au pouvoir pour conduire la privatisation de la banque. Promu numéro 2 en 1996, il en a gagné les galons en menant à bien la restructuration financière d'Euro Disney, une tâche fastidieuse où il lui a fallu s'assurer du soutien de la soixantaine de banques créancières du parc de loisirs.L'expérience de ces situations de crise lui servira lors du sauvetage d'Alstom en 2003-2004 ou quand il faudra, en 2011, négocier la participation des banques privées européennes à celui de la Grèce. Le nom de Baudouin Prot est indissociable de celui de Michel Pébereau, stratège ambitieux qui a eu pour obsession de faire grossir la BNP pour éviter qu'elle ne soit une proie dans le grand marché de l'euro qui se dessine.Après deux échecs - un projet mort-né de "très grande financière" réunissant BNP, l'assureur UAP et Suez, puis le rachat avorté du CIC - Michel Pébereau saura saisir sa chance par une manoeuvre audacieuse en février 1999, une double offre hostile sur la Société générale et Paribas qui venaient d'annoncer leurs fiançailles.La bataille boursière, intense, dure plus de six mois, avec Baudouin Prot, avec son style volontaire, en première ligne. Si BNP, supérieurement organisée, échoue à prendre le contrôle de sa grande rivale Société générale, elle met la main sur Paribas et entre dans le cercle des grands de la banque européenne. Directeur général délégué, Baudouin Prot met en oeuvre une fusion qui restera exemplaire sur bien des points, en témoigne le nombre élevé de cadres de Paribas restés dans le groupe.Seul aux commandes opérationnelles à partir de 2003, il mène sa première grande opération de croissance extérieure, le rachat de l'italien BNL pour 9 milliards d'euros en 2006. L'opération ouvre à BNP Paribas un deuxième marché domestique, auquel s'est ajouté depuis le Benelux avec le rachat de Fortis en 2009. Baudouin Prot s'était glissé dans les habits de président du conseil d'administration en 2011, succédant à Michel Pébereau, nommé président d'honneur et toujours très actif en coulisses.




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