Algérie

Jean Dujardin répond aux Césars à partir de Hollywood



«Gagner un Oscar c'est comme gagner la Coupe du monde»Jean Dujardin«Vaut mieux être le premier dans un village que le second à Rome.» Cette citation prend tout son sens quand il s'agit de parler de la consécration de Jean Dujardin aux Oscars et sa déception aux Césars. En France, les membres de l'académie ont préféré un comique black qui est présenté comme la troisième personnalité la plus aimée des Français, derrière un autre Français d'origine camerounaise et un beur d'origine algérienne, au talent d'un nouveau genre, un comédien hors pair: Jean Dujardin. On appelle cela la diversité en France. La diversité' Les Américains la connaissent depuis plusieurs années. Ils ont donné le Premier Prix à un comédien noir en 1958, Sidney Poitier. Premier acteur noir à recevoir l'Oscar du meilleur acteur pour son interprétation dans La Chaîne (The Defiant Ones). Mieux encore, les Américains sont également en avance en matière de diversité pour les femmes noires. Hattie McDaniel est la première femme noire à remporter un Oscar (meilleur second rôle féminin), pour son rôle dans Autant en Emporte le Vent. Le film remporte au total 10 récompenses - un record pour l'époque- et est demeuré inégalé pendant vingt ans. En 1968, suite à l'assassinat de Martin Luther King, la cérémonie des Oscars est repoussée. C'est cette année-là que la cérémonie est retransmise pour la première fois sur les télés du monde entier. En 1972, Marlon Brando refuse sa récompense pour sa prestation dans Le Parrain. Il envoie même une Indienne se présenter pour dénoncer le rôle que l'on donne aux Indiens d'Amérique du Nord dans les productions américaines. En 1993, Whoopi Goldberg est la première femme noire à présenter la cérémonie. Comme quoi, le vent de de la diversité en France est largement en retard: ils doivent repasser. La consécration d'Omar Sy, devenu le premier acteur noir «césarisé» en France est un «leurre» (Un mot qui qui est utilisé par le FN malheureusement), voire une tromperie, car Omar Sy n'a pas été récompensé pour son talent de comédien mais bien pour la couleur de sa peau. Même côté tolérance et identité, les Américains sont en avance et donnent des leçons aux Français, l'Oscar du meilleur film en langue étrangère est allé à un film iranien, dans une compétition où était présent un film israélien. On ne dira pas que les Oscars sont soutenus par le lobby juif de Hollywood. Mais aux Césars, le niveau est encore bas et intolérable. On n'arrive pas à récompenser un film qui dénonce la colonisation, et encore moins la torture dans la Guerre d'Algérie. Les Césars restent figés dans une mentalité rétrograde et un passé inacceptable où la droite à sa place privilégiée, juste au premier rang.
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