Algérie

Jean Claude Gaudin reçu par le président Bouteflika



Relancer l’axe Alger-Marseille Encore une fois, l’entretien accordé, dimanche dernier, par le président de la République au maire de Marseille Jean-Claude Gaudin, aura surpris plus d’un. A commencer par l’invité du chef de l’Etat lui-même... Cette énième rencontre «inopinée», qualifiée du côté français de «rendez-vous imprévu», a été mise à profit par le président Bouteflika pour appeler encore une fois les entrepreneurs français, notamment marseillais, à venir investir en Algérie. Jean-Claude Gaudin, qui est également vice-président du sénat, a perçu en ce geste un «honneur», soulignant au passage qu’en France «le président Bouteflika est très apprécié, en particulier à Marseille». M. Gaudin, qui effectue, depuis dimanche, une visite de trois jours dans notre pays à la tête d’une délégation de quelque 300 personnes comprenant des élus «de droite et de gauche», des conseillers municipaux, des responsables des secteurs de la santé, de l’enseignement, de la culture et des sports, des avocats et des représentants d’une cinquantaine d’entreprises de la région marseillaise et de grands groupes français, a expliqué à ses concitoyens que le chef de l’Etat algérien les appelle à ne pas laisser le champ libre à la concurrence étrangère, en l’occurrence celle des Chinois. Le chef de l’Etat algérien lui aurait également exprimé l’intérêt qu’il porte «à une coopération décentralisée entre Marseille et Alger» et son souhait de voir la France envoyer «des professeurs en Algérie». Ces propos ont été rapportés par M. Gaudin à l’issue de l’audience qui lui a été accordée à El Mouradia. Par ailleurs, concernant la présentation des lettres de créances au président de la République du nouvel ambassadeur de France, Bernard Bajolet, intervenue le même jour, M. Gaudin a laissé entendre que le chef de l’Etat algérien aurait été sensibilisé par ses soins sur le fait que le diplomate français ne pouvait faire d’apparition publique sans cette procédure d’usage et que, par conséquent, il ne pouvait accompagner l’importante délégation qu’il conduit. Sur ce, le président Bouteflika aurait fait à son hôte «une fleur». «Histoire de nous être agréable!» a déclaré M. Gaudin. Désormais, Bernard Bajolet est un ambassadeur en plein exercice de ses fonctions. Sur le plan politique, rien n’a filtré même si chacun sait que Jean Claude Gaudin, un ténor de la droite française, est un ardent partisan de Nicolas Sarkozy, candidat à la présidentielle française reçu, lui aussi, quasiment dans les mêmes conditions. Le maire de Marseille est resté sur ce point très évasif. «Nous avons discuté d’un certain nombre de sujets», s’est-il borné à déclarer avec un œil malicieux et un fort accent marseillais. L’Algérie a-t-elle pour autant choisi son camp? Rien n’est moins sûr, car une éventuelle candidature de Jacques Chirac viendrait, à coup sûr, remettre, sur ce registre, les compteurs à zéro.




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