Je vous écris de Djamaa

Située dans la wilaya d'El Oued, Djamaâ est une daïra qui recèle de nombreuses potentialités. Ses nombreuses oasis, souvent propriétés privées des grandes familles qui habitent la ville depuis des lustres, offrent un espace d'évasion et de détente. Sur le plan de l'agriculture, outre le palmier dattier qui couvre l'ensemble des surfaces, des cultures maraîchères sont en abondance. Certaines gens évoquent la fertilité de cette terre qui donnait, en 1938, des asperges et des tulipes. Sur la carte d'un restaurant de la région, les asperges de Djamaâ étaient proposées à la clientèle de l'époque. La ville qui s'étend sur 780 km, est entourée par les oasis de Sidi Amrane, de Sidi Khellil, de Tendla et de M'Rara. Elles sont similaires aux verdoyantes localités de la Mitidja. Des arbres fruitiers (abricotiers, pêchers et orangers) sont soigneusement alignés. Le climat saharien caractérisé par les variations très importantes des températures entre le jour et la nuit a déterminé le type et la nature de l'architecture. Ainsi, la conception des maisons met en évidence le respect de la température ambiante. Les voûtes tout autour de la cour intérieure assurent une ventilation de l'air et la fraîcheur de la maison. Durant l'été, l'odeur de la sauce à base du pourpier, très riche en oméga trois, qui accompagne le couscous, émane des cuisines. Néanmoins, l'agrandissement de la ville a altéré depuis quelques années l'architecture ancestrale pour céder la place à des immeubles à étages comme dans plusieurs régions du pays. La cité conserve toutefois ses charmes et elle ne rebute jamais son visiteur.