Algérie

"Je veux une République sans haine"



Le chef de l'Etat a réitéré son engagement à "construire une nouvelle République forte, sans corruption ni haine".Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a réaffirmé, hier, qu'il renouvelait son engagement en faveur d'une "nouvelle République forte, sans corruption ni haine", dans un message lu en son nom par le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, à l'occasion de la célébration du 65e anniversaire de la création de l'UGTA et du 50e anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures.
"Je répète ce que je vous ai dit l'année dernière à cette occasion, en renouvelant mon engagement avec vous de me dépêcher de construire une nouvelle République forte, sans corruption ni haine", a-t-il réaffirmé dans un message qui intervient au lendemain de la reprise des manifestations populaires dans plusieurs villes du pays, exigeant le départ du système, à l'occasion de la célébration de l'an II du Hirak le 22 février.
Confronté au défi de la reprise de la contestation populaire du Hirak sur le terrain, mais aussi à une montée de la colère sociale, dans ce contexte de pandémie de coronavirus, le chef de l'Etat évoque des "tentatives d'exploitation insidieuse de cette situation, en semant le doute et la confusion", en sollicitant l'appui de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), la très contestée Centrale syndicale que le régime a toujours prise comme seul interlocuteur dans le cadre du dialogue social.
"L'Union générale des travailleurs algériens, cette organisation prestigieuse, connue pour sa longue tradition de lutte et de militantisme, est appelée, en cette conjoncture marquée par une situation économique difficile et la propagation de la pandémie de Covid-19 et leurs retombées sur la situation sociale sur de larges catégories de travailleurs, à adhérer, comme à son accoutumée, aux efforts visant le renforcement et l'immunisation du front social contre les tentatives d'exploitation insidieuse de cette situation, en semant le doute et la confusion", a indiqué le président Tebboune dans son message, alors que depuis des semaines, les manifestations sociales ont repris dans plusieurs wilayas du pays, pour des salaires impayés depuis des mois, pour certains, et pour exiger tout simplement un emploi pour d'autres.
Face à une vertigineuse augmentation des prix des produits alimentaires, qui ont érodé le pouvoir d'achat des ménages, le climat social est en effet explosif. Les travailleurs relevant de plusieurs secteurs publics menacent aussi de reprendre le chemin de la contestation si leurs revendications socioprofessionnelles ne sont pas prises en charge.
"Nous sommes déterminés à accélérer la cadence de traitement des incidences sociales et à prendre en charge graduellement nos s?urs et frères travailleurs impactés, en veillant constamment au suivi de la mise en ?uvre des programmes tracés et des décisions prises à cet effet par les autorités publiques", a promis le président Tebboune.

Lyès MENACER


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