Algérie

« Je veux aller loin, je veux exporter l'humour algérien, riche et novateur »



« Je veux aller loin, je veux exporter l'humour algérien, riche et novateur »
Artiste passionné, Mohamed Khassani est un jeune humoriste qui voit loin. Il nous confie dans cet entretien ses ambitions. Il promet l'universalité.Qu'est-ce qui a déclenché en vous l'amour de ce métier 'A vrai dire, j'aime ce que je fais. Je me rappelle lorsque j'avais cinq ans, j'étais en colonie de vacances quand j'ai présenté spontanément mon premier sketch. J'ai ensuite enchaîné avec d'autres improvisations, mais cela n'a pas duré. A l'époque, j'ignorais l'existence du théâtre, des écoles qui assurent la formation dans ce domaine. Lorsque j'ai atteint 16 ans, j'ai interrogé mon copain sur ce qu'il étudiait. Il m'a alors répondu qu'il suivait des cours de théâtre. J'étais surpris et content à la fois. Mais cela a été le déclic pour moi, puisque c'est de là que j'ai intégré une ancienne association, « Théâtre, technologie d'Oran ». J'ai évolué petit à petit aux côtés des personnes qui m'ont encadré. Puis, il y a eu l'émission « Kahwat gosto » qui a créé le buzz.Pouvez-vous voler de vos propres ailes maintenant 'Bien évidemment. En toute modestie, je peux dire qu'aujourd'hui, je me suis fait un nom. J'ai d'ailleurs mon propre cachet. Il est vrai que j'évolue dans cette émission-phare connue de tous « Djornane El Gusto », mais parallèlement, je mène ma carrière en solo à travers des one man show. Avez-vous rencontré des difficultés dans votre parcours 'C'est un milieu très difficile. Mais en ce qui me concerne, j'ai eu beaucoup de chance, parce que j'y ai cru à fond. De plus, je m'étais de prime abord tracé des objectifs à atteindre, pour moi mais aussi pour ma mère qui s'inquiétait de l'avenir de son fils. Il est aussi vrai que c'est grâce à Dieu si j'en suis là actuellement. Mais parce que j'ai travaillé d'arrache-pied, et je continue sur cette lancée, car il ne faut jamais baisser les bras et cela même si on rencontre des embûches. De toute façon, les embûches existent depuis toujours et partout.Vous vous êtes produit un peu partout en Algérie et ailleurs...En effet, j'ai fait des passages au Comedy Club. Je me suis produit dans plusieurs hôtels. J'ai travaillé aux côtés de Cheb Khaled et Kadhem Saher. Il faut dire que cela a dépassé toutes mes espérances. Si je raconte tous ces détails, c'est pour mieux faire passer le message ; celui de croire en son potentiel et surtout ne jamais désespérer.Quel est votre humoriste préféré 'J'ai une admiration particulière pour un grand humoriste, qui n'est hélas pas connu de tout le monde, mais j'estime que c'est le meilleur. Il s'agit de Sirat Boumediène, un humoriste oranais, le premier Algérien à avoir décroché en 1985 un prix international au Festival de théâtre de Carthage, en Tunisie. J'apprécie aussi le jeu de Gad El Maleh et j'admire Adel Imam et Ahmed Hilmi.Estimez-vous avoir réussi 'Foncièrement. Je dirai mieux que cela, je suis un humoriste leader dans mon domaine. Je tiens à préciser que ce n'est pas prétentieux de ma part, vu que c'est une réalité prouvée.Quelles sont vos ambitions 'J'envisage, par l'humour, d'aller vers l'universalité, tout comme Cheb Khaled l'a fait via la chanson raï. Et quand on veut, on peut.Abdelkader Secteur l'a fait avant vous...Je salue à cette occasion Abdelkader Secteur pour son talent immense. Seulement, je ne partage pas cela vu qu'il n'a pas conquis le monde comme Cheb Khaled. Il a seulement évolué en France et au Maroc. Je veux aller loin, je veux exporter l'humour algérien qui est riche et novateur.Quelle différence faites-vous entre le monologue, le one man show et le stand-up 'A mon avis, le stand-up et le one man show sont presque similaires. Le stand-up met en scène un humoriste qui raconte ce qui semble être sa propre histoire et qui n'hésite pas à interpeller le public. Tandis que le monologue est différent parce qu'il raconte une histoire soutenue par un récit logique, c'est-à-dire un prologue et un épilogue.Des projets en cours 'Je prépare un nouveau monologue « M'taleg fi hasla ». Il est prévu pour après le mois sacré de ramadan et avec j'effectuerai une tournée nationale. J'ai déjà réalisé trois one man show, en l'occurrence « Men el laâfen lel fen », « 100% blad » et « Made in Algeria ». En plus de mon passage dans la 4e saison de l'émission « Djornane El Gusto », je prends part aussi à « Allo oui taâna » et à la 3e saison du feuilleton programmé durant ce mois de ramadan « Boudaw ».




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