Algérie

«Je suis victime d'un complot»



Après nous avoir reçu en compagnie d’un de ses fils, dans son bureau de Hydra, il fait état de son passé professionnel dans le domaine du bâtiment qui, selon lui, est riche de réalisations ; il se présente comme le doyen en la matière. Pour ce qui est du projet du Grand Rocher à Aïn Benian, il reconnaît n’avoir qu’une promesse de vente pour le terrain sur lequel il devait construire un ensemble de villas promotionnelles. «Nous avons déposé le dossier pour le permis de construire en 2009 et, 11 mois après, aucune réponse ne nous a été donnée. La loi stipule que la réponse doit être faite dans un délai bien précis», dit-il. Au sujet de l’absence de documents nécessaires dans le dossier de demande de permis de construire, notre interlocuteur déclare : «Peut-être que c’est dû au transfert des bureaux de l’urbanisme de Hussein Dey vers le quartier des Vergers. Ils travaillent dans des conditions tellement difficiles qu’il se pourrait qu’ils aient perdu quelques paperasses. Regardez, la seule APC de Hydra a en instance quelque 1000 demandes de permis de construire.» Pour lui, les mises en demeure pour l’arrêt des travaux sont «inexplicables» mais «gérables» dans la mesure où il compte «introduire une demande de régularisation de construction». Il affirme ne pas «reconnaître» le collectif des acquéreurs à partir du moment «où seuls quelques uns» parmi la quarantaine des clients se sont «ligués» contre lui. Hadj Zoubir explique qu’il est adhérent au Fonds de garantie, mais qu’il n’a pas souscrit d’assurance pour le projet parce qu’il fallait un permis de construire qu’il n’arrivait pas à obtenir. Pour ce qui est des clients qui veulent récupérer leur argent, le promoteur affirme «qu’ils doivent d’abord signer une attestation de résiliation du contrat et attendre que je vende les produits pour les rembourser. Ils me demandent de leur signer des chèques de banque, ce qui est illégal au vu de la loi». Néanmoins, M. Hadj Zoubir reste confus à propos des chèques sans provision remis à des acquéreurs et dont les copies sont en notre possession. «Ce n’est pas vrai. Je ne peux pas  remettre des chèques dont les montants n’existent pas dans les comptes de la société», précise-t-il. Il s’étonne que les gens confondent entre les deux sociétés, Sarl Bâtisseurs Traditionnels et Traditionnel Bâtiment, qu’il présente comme des «entreprises différentes» même si elles appartiennent aux mêmes propriétaires et sont dirigées par les mêmes personnes. Pour ce qui est de la cité Roseraie I, il revient sur l’historique de ce projet en affirmant avoir acheté ce dernier auprès du promoteur  Belhacène qui avait du mal à poursuivre les travaux. «Lorsque j’ai acheté l’affaire, j’ai sauvé plusieurs clients en faisant appel à un financement bancaire de 57 millions de dinars, remboursé en grande partie. Si les acquéreurs n’avaient pas d’actes enregistrés chez les notaires, ils n’auraient pas revendu avec des promesses de vente. Il y avait sept réserves,  mais il en reste une seule que la Protection civile nous a promis de lever. D’ailleurs, les procédures des actes de propriété sont en cours de réalisation.»
Pour ce qui est de la résidence La Roseraie II, il révèle qu’en 2006, il avait demandé à construire 3 à 4 étages, «mais la réponse a été donnée pour deux seulement. Nous avions engagé les travaux et une fois terminés, nous avions demandé de procéder à des modifications pour ajouter deux étages, mais le refus n’est parvenu que très tard. Nous avons tout fait pour éviter aux clients initiaux d’être lésés. Comme les études et le plan ont été refaits, les prix ont changé et les 23 acquéreurs ont accepté de revoir les versements, sauf trois qui ont préféré aller en justice. Ils ont été déboutés et ont fait appel. Nous les avons mis en demeure de libérer les lieux au cas où ils ne s’acquittaient pas de leur dû».
Au sujet de la vente du même appartement à plusieurs personnes, le promoteur nie au tout début, mais finit par reconnaître qu’il s’agit «d’une erreur de gestion qui aurait pu être réglée à l’amiable. Mon fils a dû  se tromper et vendre un appartement déjà affecté à d’autres, cela arrive souvent et d’ailleurs le problème a été réglé puisque ceux qui n’avaient pas d’acte ont été relogés ailleurs», note M. Hadj Zoubir, qui affirme que son fils est à l’étranger pour des soins.    
 


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