«Je suis venu pour faire gagner le pays»

Djamel Belmadi, le nouveau sélectionneur de l'équipe nationale a animé samedi sa première de conférence de presse. Le successeur de Rabah Madjer explique pourquoi il a tant d'ambition. Nous relaterns ici l'essentiel de qui a été dit en quelques points...Est-il vrai qu'il était le plan B de la FAF '
« Ma présence ici, chez moi, en Algérie, ne répond ni à un plan A, ni B, ni plan C..Je suis ici parce que mon pays a besoin de moi. Je suis ici pour ces joueurs; je suis ici pour ces supporters qui souhaiteraient retrouver l'ambiance des grands jours...Vous pouvez continuer à compter jusqu' au plan Z».
Ses Objectifs?
Si j'ai accepté de signer mon contrat, c'est parce que j'ai acquis une expérience de joueur et d'entraineur qui puisse me permettre de tout mettre en ?uvre pour aller le plus loin possible dans cette coupe d'Afrique des nations, et pourquoi pas, chemin faisant, aller vers le Qatar en 2022 pour le Mondial. Pour moi, il n'existe pas d'objectifs à atteindre. Je suis ici pour gagner, parce que je suis un gagneur. Et nous tenterons de la gagner cette CAN.
Relation avec les médias '
Sans détour, il déclare : «Vous avez un pouvoir, certes, mais n?en abusez pas !».
Matchs amicaux avant le 8 septembre
Nous n'aurons aucune possibilité de placer un match amical. Les joueurs arriveront le 3 septembre, on quittera Alger le 6 pour jouer le 8 septembre. C'est une mission impossible, mais je l'assumerai. Je suis quelqu'un qui a un caractère gagnant; je mesure les difficultés, tant environnementales, notamment celles inhérentes au terrain, à la fatigue, au besoin de prendre du temps pour connaitre les joueurs, jauger leur motivation et leur implication... Je compte notamment m'appuyer sur un noyau de joueurs de talents et impliqués. Je vais les écouter, les positionner. C'est une première étape qui est très importante pour nous tous.
Les erreurs du passé n'ont pas été retenues
Il fera référence aux erreurs de la coupe du monde de 2014. «J'ai l'impression qu'elles n'ont pas été retenues, je n'ai pas de réponse à vous communiquer la dessus; ni sur cet état d'esprit défaillant, ni sur le pourquoi, mais il est impératif de connaitre les causes. Je connais les joueurs; je suis convaincu que tous ont cette volonté de jouer pour leur pays, mouiller le maillot; mais les critiques qui s'enchainaient à chaque défaite n'ont pas favorisé une meilleure mobilisation. Je pense que la défaillance est collective, sur ce point précis. J'ai quelques repères qui me permettront de mettre de l'ordre.
Bouguerra
Il est à son poste, je ne voudrai pas le perturber. Il viendra le jour où il sera des nôtres.
La discipline
Evoquant la discipline dans le groupe qui a toujours fait l'objet de commentaires, le sélectionneur dira à ce sujet : «Je vais redistribuer les cartes afin que tout le monde respecte l'équipe nationale. Les indisciplinés seront sanctionnés et je n'hésiterai pas à le faire. Il n'y aura pas de meilleurs joueurs par rapport à d'autres. La discipline s'appliquera pour tous.»
Ne risque-t-il pas de subir le même sort que ses prédécesseurs '
«Je ne suis ici pour juger mes prédécesseurs. il y'a un fait que vous devez savoir : si j?ai accepté de signer ce matin (samedi 18 août 2018) mon contrat, c'est parce que j'ai accepté de quitter mon confort qatari pour réussir un challenge qui est difficile. Parce qu'il s'agit de mon pays, et lorsque il s'agit de l'Algérie, on n'a plus le temps de réfléchir. Je n'ai peur de rien, et je ne vais pas m'enfermer dans cette idée.
Relation entre professionnels et locaux
Cela fait quinze ans que j'entends cette question de nationaux et binationaux occuper le débat national. Elle nous pose un sérieux problème. Qui veut maintenir ce débat' Qui est derrière, et dans quel intérêt ' Moi, ce qui m'intéresse, c'est la compétence. S'il vous plait, évitez-moi cette question. Sachez que pour moi, il n'y a pas, et il n'y aura pas de différences entre le professionnel et le «Mahali», même si ce joueur évoluerait à Timimoun. L'essentiel qu'il soit Algérien, et à ce titre il devra mériter sa place en équipe nationale. J'irai partout; je me déplacerai dans les wilayas même au sud («II fait 48°!», soufflera un journaliste). « Sachez que même s'il fait 60° j'irai... moi-même je viens d'un pays où la température est supérieure à celle que vous venez de citer (ndlr, le Qatar). Ne me posez plus cette question, moi, je ne fais pas de distinction entre celui qui vient d'Europe et celui qui évolue dans un championnat national».
Le Qatar
«Ce pays m'a donné la chance; l'opportunité d'être entraineur d'un grand club. Ce n'est pas tous les jours qu'un pays met en avant des Algériens. S'agissant du contact avec les joueurs, véritablement, j'attendais aujourd'hui pour le faire après avoir signé mon contrat pour quatre années. Je sais que les joueurs ont, de tout temps, étaient décriés, critiqués, qualifiés d'enfants gâtés... Qu'ils ne mouillent pas le maillot; qu'ils ne sont pas à la hauteur des attentes du pays...Pour moi, si cela s'avérerait véridique, je chercherai à connaitre les causes...
Je suis sûr qu'ils aiment leur pays; ils ont fait sortir le peuple dans la rue, notamment lors de la coupe du monde 2014. J'ai envie de retrouver ce niveau de compétence et d'ambiance. Car je ne peux pas oublier ces moments historiques. C'est pour ce potentiel de joueurs que j'ai répondu favorablement à la sollicitation de la FAF. Si je suis là, c'est parce qu'il y a ce potentiel. Sachez que si je ne croyais pas à ce potentiel, pour tout l'or du monde, je ne serai jamais venu. Mais aussi, si je n'avais pas entendu la voix du peuple aussi, je serais resté où j'étais. Tout cela va nous aider énormément. Et ces joueurs, je suis sûr qu'ils veulent tout donner pour faire plaisir au peuple. Les choses vont changer».