Algérie

je suis un des mokrani


je suis un des mokrani


je suis un des mokrani dont mes grands parents ont été éxilé de medjana à yabous wilaya de khenchela en 1872 .

De nombreuses révoltes ont secoué l’Algérie dès le début de la colonisation française. L’une des plus importantes, par son ampleur et son issue tragique, est celle de 1871. L’insurrection conduite alors en Kabylie par El Mokrani s’est étendue aux trois quarts du pays avant de faire l’objet d’une répression sanglante.

Après 1830, la Kabylie résiste à quatorze campagnes successives. Les forces coloniales, emmenées par le maréchal Randon, parviennent finalement à soumettre la région en 1857, au prix d’une dévastation d’une rare brutalité. Mais la région ne se résigne pas à la domination coloniale. De nombreuses révoltes éclatent en réaction à l’humiliation, à la confiscation des terres, aux déplacements des populations, au démantèlement de l’organisation sociale.

En mars 1871, à la faveur de l’instabilité créée par la capitulation de Sedan et du climat insurrectionnel qui gagne Paris, les confédérations de tribus s’organisent pour déclencher une véritable guerre contre la colonisation.

La misère à laquelle est réduite la population, les famines - en particulier la grande famine de 1857 - attisent la rébellion. Le maréchal MacMahon alerte le gouvernement dès le 12 juin 1869 : « Les Kabyles resteront tranquilles aussi longtemps qu’ils ne verront pas la possibilité de nous chasser de leur pays ! » (1) Plusieurs mois avant le début de l’insurrection, l’effervescence s’empare des communautés villageoises qui élisent, malgré l’interdiction des autorités coloniales, les « tijmaâin », les assemblées de villages.

Le 16 mars 1871, l’insurrection est déclenchée. Mohammed Amokrane, dit El Mokrani, et Cheikh Aheddad, dit El Haddad, chef spirituel de la confrérie Rahmaniya, dirigent le soulèvement. Des centaines de milliers d’hommes y prennent part, faisant de cette « Commune kabyle » une contestation d’ampleur de la colonisation du pays. L’insurrection gagne l’est et le sud du pays. Elle durera dix mois et coûtera la vie à plus de 20 000 insurgés. Face à un tel soulèvement, l’armée coloniale se livre à une répression impitoyable. L’amiral de Gueydon mobilise 100 000 soldats et un dispositif militaire supérieur à celui qui avait permis d’asservir la région en 1857. Au-delà des insurgés, c’est toute la population qui est prise pour cible. Des villages entiers sont détruits, des familles décimées ou jetées sur les chemins de l’errance par la barbarie coloniale. Les terres sont confisquées et distribuées aux nouveaux colons. Des milliers d’insurgés sont déportés dans les bagnes de Cayenne ou de Nouvelle-Calédonie, où ils retrouvent les communards parisiens. D’autres sont enrôlés de force pour la campagne de Madagascar. La région se voit infliger une amende de 36 millions de francs or. Plongée dans le dénuement le plus total, meurtrie, la population vit alors une véritable tragédie, dont la mémoire est transmise de génération en génération par la littérature et la poésie

*****************************yabous le 12/06/2010

a.mokrani

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