Le jeune Abderrahmane Benarous, frère de l'ex-journaliste de l'ENTV, Zahia Benarous, ne savait presque rien sur Chouaïb Abou Mediène Al Ghouth. Il s'est documenté, consulté des historiens et universitaires, et entamé le projet de Le destin d'un berger, un docu-fiction. «J'ai passé un an et demi à travailler sur ce projet.A l'Institut du monde arabe de Paris, je n'ai pas trouvé beaucoup de documents sur Abou Mediène contrairement à Ibn Arabi», a expliqué le réalisateur lors du débat qui a suivi la projection du film. D'après le chercheur Mohamed Baghli, présent lors du débat aussi, les documents sur Abou Mediène sont éparpillés. Il a cité le texte Al akida al moubarka retrouvé dans des archives à Istanbul. «On a commencé depuis une année à regrouper ces documents dans la khalwa de Sidi Abou Mediène à Aïn Takbalt, un village où l'on ne passe plus à cause de l'autoroute. Nous avons déjà collecté plus de 300 documents originaux. Actuellement, des travaux apparaissent aux Etat-Unis, en Pologne, en Espagne, etc.», a-t-il dit.
D'après lui, il y a un intérêt universel pour les œuvres de Mahieddine Ibn Arabi et Chouaïb Abou Mediène. «Abou Mediène n'est pas un espace fermé, une zaouïa, c'est une voie. Une voie universelle», a-t-il appuyé soulignant le caractère contemporain de son œuvre. Abou Mediène s'était exprimé, entre autres, en maximes, en poèmes et en textes théologiques. «Abou Mediène est un homme universel. J'ai eu des difficultés à trouver le comédien capable de jouer le rôle de Sidi Boumediène. J'ai rencontré le musicien Djamil Bouyahia, je lui proposé le rôle. Le jeu est muet, puisque Bouyahia n'est pas un comédien professionnel. Il a quand même réussi à interpréter son rôle», a soutenu, pour sa part, Abdderrahamne Benarous. Il a reconnu n'avoir pas approfondi le sujet sur la personnalité du grand soufi du Maghreb.
«Pour cela, il faut un feuilleton d'une dizaine d'épisodes. J'ai voulu faire un documentaire pédagogique qui peut être compris par tout le monde. Je revendique une partie de la fiction. Je donne un peu ma vision sur l'histoire de cet homme de culture et de science, un sage», a-t-il ajouté. Interrogé sur la personnalité de Abdelkader Ibn Mahieddine Al Husseini, le jeune cinéaste a déclaré : «Je suis prêt à faire un film sur l'Emir Abdelkader.» Le projet d'un long métrage sur le fondateur de l'Etat algérien moderne traîne depuis des années pour des raisons inconnues?
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Posté Le : 07/03/2012
Posté par : archives
Ecrit par : Fayçal Métaoui
Source : www.elwatan.com