img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P170220-08.jpg" alt=""Je suis motivé pour diriger l'EN des locaux ou des U23"" /L'ex-international et actuel entraîneur du Mc Oran, Omar Belatoui, se livre à bâtons rompus au jeu des questions-réponses tout en faisant des confessions exclusives à L'Expression. D'autant qu'il a été sollicité par la Fédération nationale pour faire partie de la Direction technique nationale. Ecoutons-le.L'Expression: On croit savoir que vous êtes sollicité pour prendre en main l'Equipe nationale A' ou olympique.Omar Belatoui: Effectivement. J'ai reçu un coup de fil de la part de la DTN pour postuler à ce poste. C'est intéressant vu qu'il s'agit de l'Equipe nationale. Un entraîneur qui voit loin, pour lui il s'agit d'une bonne occasion comme proposition. J'ai eu cette proposition. On va attendre l'assemblée générale de la FAF. On va voir juste après cette réunion. Sinon je suis motivé pour prendre en main l'Equipe nationale A' ou encore l'Equipe olympique.Puisque vous êtes motivé, vous avez sûrement un projet ou encore une touche à apporter.Mais bien sûr. Il y a une chose qui est sûre. Nous connaissons bien le Championnat national. Comme nous connaissons pratiquement tous les joueurs de la nationale I et ceux de la nationale II. Nous avons une idée générale sur les joueurs que nous cherchons pour cette Equipe nationale. La mission ne sera pas difficile pour sélectionner les joueurs et les suivre tout le long du championnat pour que ceux-là (ces joueurs) aient une formation de l'Equipe nationale. Jouer dans l'Equipe nationale n'est pas identique au jeu dans le club. Ce n'est pas la même cadence de jeu. Il y a beaucoup de choses qui changent. L'Equipe nationale doit programmer des stages et préparations comme c'était auparavant. Il faut permettre aux joueurs d'être plus près, de se connaître au mieux, d'être ensemble le plus longtemps possible et donner une force au groupe. Mais surtout connaître les joueurs sur le plan mental et qualités techniques et tactiques en vue de les préparer pour les échéances comme la CHAN de 2018 et les Jeux olympiques de 2020. Tout ça se prépare.Avez-vous imposé quelques conditions'Je n'ai rien exigé puisque jusque-là nous ne nous sommes pas encore attablés pour discuter de la question. Nous sommes dans les premiers contacts. Je dirais que je suis prêt et motivé à entraîner l'Equipe nationale.Vous êtes connu pour être un féru des changements que vous opérez dans le groupe'Tout d'abord, les Olympiades sont liées à la question d'âge. Il faut dès maintenant préparer nos jeunes de moins de 19 ans. D'ici 2020, ils seront âgés de 22 et 23ans. Tout comme au niveau des clubs, il faut accorder la chance aux jeunes pour qu'ils puissent évoluer, s'imposer, mais surtout gagner en expérience, pour bien sûr l'intérêt de l'Equipe nationale.Former les jeunes au niveau de la classe olympique, renvoie à la question de leur avenir dans l'Equipe nationale A'Je dirais tout simplement que ces jeunes joueurs doivent s'imposer et prouver qu'ils ont leur place en équipe A. Nous ferons le maximum pour leur montrer le chemin les menant vers l'Equipe nationale A. Celle-ci est une autre mentalité et un autre comportement. Il faut être apte sur tous les plans. Je l'ai dit. Les joueurs locaux doivent travailler d'arrache-pied et s'entraîner, redoubler d'efforts en ne laissant rien au hasard. Pour jouer, il faut s'entraîner. La quantité de l'entraînement n'est pas adéquate avec ce que demande un joueur de l'Equipe nationale. L'entraînement doit être quantitatif et qualitatif. Un seul entraînement d'une heure par jour n'est pas suffisant pour que le joueur progresse. Il y a aussi la vie quotidienne du joueur local. Si celui-ci ne sait pas gérer le quotidien de sa vie. Le joueur est appelé à faire preuve d'un comportement digne d'athlète d'abord pour qu'il puisse espérer ensuite, en Equipe nationale.Citez-nous des joueurs locaux qui peuvent jouer en Equipe nationale A'On peut citer des jeunes qui ont beaucoup de qualités comme Benkhemassa, Ferhat qui est au Havre. On peut citer Redouani, le latéral gauche de la JSK etc. Il y a beaucoup de joueurs de qualité. Ceux-là sont appelés à s'imposer. Si jamais je devenais entraîneur national, tout joueur ayant les qualités requises serait le bienvenu.Est-ce qu'on peut avoir un jour une Equipe nationale composée des joueurs locaux comme celle des années 2000 dont vous avez fait part et celle des années 1980'On peut l'avoir si on revient aux anciens systèmes reposant sur des stages de deux à trois fois par semaine. Des joueurs d'alors se voyaient tout le temps, ils s'entraînaient 2 à 3 jours par semaine. Des joueurs se donnaient à fond pour l'Equipe nationale. Il y a eu une belle mentalité. Jouer à l'Equipe nationale n'est pas que technique, mais il y a aussi l'amour du pays qui est très important.Vous avez changé beaucoup de choses au MC Oran et réalisé un bon début de championnat...Du coup, tout a flanché. Que s'est-il passé'Certes. Nous avons eu une très belle première partie du championnat. Il y a eu du plaisir à jouer. Beaucoup de choses ont fait que le MCO a arraché beaucoup de résultats. Il y avait cette solidarité. Mais nous l'avons perdue juste après la longue trêve qui a duré plus de 40 jours sans jouer un match officiel. Cette trêve nous a beaucoup freinés. Nous avons donc entamé mal la deuxième phase vu que nous avons joué quelques matchs amicaux contre des équipes de niveau inférieur. Cela n'était pas suffisant pour se mesurer. Mais rien n'est tard puisque nous allons tout faire pour y remédier et renouer avec les victoires le plus tôt possible.On parle de votre départ du MC Oran. Est-ce vrai'Après la défaite du MC Oran contre le CRB, j'ai parlé avec un dirigeant du MC Oran lui signifiant que je suis prêt à partir sans aucun problème si les dirigeants ou le staff considèrent que j'ai fauté. Le président m'a appelé et m'a réconforté me signifiant qu'il tient à moi en me faisant confiance avec mon staff. Cette confiance placée en moi me stimule, m'a donné des ailes pour travailler encore et préparer le prochain, très important match contre l'USMH. Nous allons donc chercher le déclic. La défaite est interdite à El Harrach. Nous allons nous battre pour remettre cette équipe sur de bons rails telle qu'elle a été dans la première phase. Nous jouons pour gagner.Comment évaluez-vous le Championnat national'Il est tout simplement moyen. Par moment, nous voyons de beaux matchs, surtout ceux se jouant au stade du 5-Juillet doté du gazon naturel. Le tartan artificiel freine la technique, le placement des joueurs. Des blessures articulaires sont souvent provoquées par le tartan artificiel. Tout le monde rêve de jouer dans le stade du 5-Juillet. Nous pouvons améliorer ce championnat au fur et à mesure. Mais il faut beaucoup de choses pour en arriver à ce que nous puissions aspirer à faire ce que nous voulons faire.Il y a donc une remise en cause dans la politique sportive appliquée en Algérie!Mais bien sûr. Il faut opérer beaucoup de changements. Nous pouvons aspirer à des résultats meilleurs et à un niveau meilleur à condition que nous revenions nécessairement à la formation. Aucun club ne fait de la formation à part le Paradou et quelques autres clubs. D'autres font de l'importation. Avant, la stabilité des joueurs dans leurs clubs faisait la force de notre championnat et de l'Equipe nationale.Et si on aura un championnat fort, on aura aussi une Equipe nationale composée des joueurs locaux...Effectivement. Nous aurons des joueurs qui jouent en Algérie. Je suis contre l'appellation des joueurs binationaux. Ceux-là, qui jouent à l'étranger, sont algériens. Mais quand tu as des joueurs disponibles, en jouant dans le Championnat national, l'Equipe nationale sera forte.Il y a des joueurs qui jouent en Europe, mais n'ont pas donné satisfaction à l'Equipe nationale alors que des joueurs locaux sont marginalisés.Nous aimerions bien avoir l'ossature composée des joueurs évoluant dans notre championnat renforcée par des joueurs évoluant à l'étranger à l'image de Ghoulam, Mahrez. Mais les joueurs locaux doivent travailler et s'imposer.Parlez-nous de la suite de l'actuel championnat et le sort du MC Oran.Mon but principal est le maintien. Une fois le maintien assuré, nous pouvons jouer les premiers rôles facilement. Cette saison est une transition nous permettant de nous remettre et construire une équipe d'avenir. Nous traversons une période difficile, mais nous allons nous en sortir.Des joueurs sortent un peu du renfermement'Absolument. 70% des joueurs le font. Certains se livrent à la chicha, la cigarette et un moment donné à la drogue. Le joueur qui a un rôle d'artiste, doit faire très attention à sa carrière.Vous suivez les mouvements de vos joueurs le soir'Je ne les suis pas, mais des informations me parviennent. Nous leur disons beaucoup de choses en leur parlant individuellement quand la nécessité oblige. Il n'y a jamais eu de résistance. Mais je dirais que c'est honteux qu'un joueur professionnel agisse impudiquement en se livrant à certaines pratiques qui ne sont pas sportives. Mes relations sont bonnes avec tous mes joueurs. Par rapport aux supporters, je suis un personnage public. Je me donne à fond dans mon club dans lequel j'ai joué pratiquement 23 ans. J'ai travaillé avec Belimam dans un respect total. Idem en travaillant actuellement avec Houari Baba qui fait, lui aussi, du bon travail.
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Posté Le : 20/02/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Wahib AïT OUAKLI
Source : www.lexpressiondz.com