Algérie

« Je suis intéressée par les zones d'ombre des voyages d'Ibn Battûta »



« Je suis intéressée par les zones d'ombre des voyages d'Ibn Battûta »
Entretien réalisé par Samira S.Elsa Hamnane a au préalable une éducation artistique. Avant d'atterrir au théâtre, elle est violoniste, musicienne et compositeur. Elle a fait ses débuts au conservatoire de musique et de danse classique à Paris,, elle a suivi des études en philosophie. Après avoir cumulé plusieurs expériences dans le domaine du 4e Art, elle décide de créer sa propre compagnie « Athéna théâtre ». Elle a réalisé plusieurs spectacles, notamment sur l'amour, la réflexion sur la problématique de la folie et la catharsis au théâtre. Elle mène des projets pédagogiques culturels. Elle se livre aux lecteurs d'Horizons.Vous avez introduit des supports qu'on retrouve généralement dans des shows de comédie musicale. Pourquoi cette démarche 'C'est une démarche qui vient des répétitions, notamment avec les acteurs. On a travaillé beaucoup sur l'improvisation, c'est à partir des répétitions qu'on a trouvé différentes formes de théâtre dont la comédie musicale qui nous a influencés.Le costume, par contre, a été pauvre par rapport aux autres éléments du spectacle...Il y a certains éléments de costumes qui ont été choisis avec soin, notamment les couleurs. C'est-à-dire qu'on a travaillé avec les moyens du bord, on est allé prendre dans les costumières du théâtre régional de Bejaia et dans le stock de décor de ce théâtre que je remercie et salue à cette occasion.Dans votre pièce, vous interrogez directement le public. Vous vous inspirez du théâtre de la halqa 'Dans ce travail, il s'agit avant tout d'impliquer les spectateurs, c'est-à-dire dans l'écriture qui est en train de se faire sous nos yeux pendant tout le spectacle. Donc, le public est impliqué du début jusqu'à la fin, de façon différente. C'est vrai, on a suivi la halqa, mais on ne s'est pas inspiré de cette forme.Pourquoi avoir choisi d'investir la salle de spectacle, même les sièges 'Cette démarche vient pour casser ce qu'on appelle dans notre jargon professionnel, le 4e mur, et rompre complètement la frontière entre la scène et la salle. J'ai pu constater en Algérie, que la scène est vraiment séparée de la salle ; une sorte de théâtre à l'italienne, à l'ancienne. En apportant beaucoup de plaisir, on a vraiment cassé ce rapport frontal à la scène.Qu'avez-vous retenu du périple d'Ibn Battûta dans le monde 'J'ai retenu la totalité du périple d'Ibn Battûta. J'ai d'abord travaillé sur son voyage, du début à la fin. Son départ pour son premier voyage à La Mecque jusqu'à son arrivée en Chine, qui est très contesté par les sociologues et les historiens. Certains disent qu'Ibn Battûta n'est jamais allé en Chine. Il y a des zones d'ombre dans son voyage, c'est ça qui m'a intéressée. Je me suis interrogée sur la façon dont j'allais raconter cela dans un spectacle de théâtre. On n'est pas là pour raconter son histoire, mais on est là pour dire comment on va parler de lui en 2015.Dans ce spectacle, il y a une mise en scène, une musique soignée, une interprétation juste des comédiens mais aussi beaucoup de chorégraphie. Est-ce pour compléter le texte 'L'acteur ou plutôt le comédien doit savoir chanter, danser, jouer et maîtriser tout son corps et son espace. Il est évident pour moi qu'un spectacle de théâtre doit introduire pour un acteur aussi du chant, de la comédie et de la danse.Des projets 'Promouvoir ce spectacle d'abord.




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