Algérie

«Je suis contre une amnistie fiscale»



Lors d'un point de presse tenu, hier, au siège de la Wilaya et sanctionnant sa visite de travail et d'inspection, le directeur général des impôts révélera, à une question du Soir d'Algérie, sur la lourdeur et la complexité du système fiscal algérien que «le système fiscal de notre pays est universel et est aux normes internationales. C'est l'un des meilleurs systèmes fiscaux au monde qui a inspiré plusieurs pays. Le petit problème qui subsiste est les différents taux d'IBS dans la production et dans la revente. Le plus judicieux est d'avoir un taux moyen. Nous avons, également, des taxes complémentaires qui sont à des taux acceptables dont à titre d'exemple, le secteur touristique qui est taxé à 1% pour ce qui est des débits de boissons. »Interrogé sur le fait que beaucoup d'experts économiques nationaux préconisent une amnistie fiscale pour relancer le marché et la machine économique dans son ensemble, le DG des impôts dira sans ambages et dans un style direct que «scientifiquement et pratiquement l'amnistie fiscale relève des compétences et prérogatives exclusives du président de la République. Personnellement, je suis contre l'effacement des dettes. Effacer les impôts en suspens poussera les opérateurs économiques à ne pas le faire dans le dessein d'attendre une autre amnistie. Les impôts vont à la collectivité nationale. Nous avons une dette principale de 12 000 milliards de DA et nous tablons après épuration des dossiers à un reste à recouvrer (RAR) entre 1 000 et 2 500 milliards de centimes». Dans la même veine, le DG des impôts expliquera que « pour la loi de finances 2018 nous avons prévu le recouvrement de 3 338 milliards de DA de fiscalité ordinaire. Nous avons réalisé au 31 janvier un chiffre de 3357,3 milliards de DA, soit un taux de 101% des objectifs fixés. Pour les produits fiscaux, l'objectif était de 2 984,6 milliards de DA, nous avons réalisé à 100% nos prévisions. Pour l'IRG (impôt sur le revenu global), nous avons réalisé un taux de 94%. L'IRG est une retenue à la source qui a diminué en 2018 à cause d'une régression économique. Pour la TVA, les objectifs ont été dépassés, soit 102% de recouvrement ».
Le premier homme du secteur des impôts abordera la fiscalité dans la wilaya d'El Tarf, en soutenant que «la direction des impôts a collecté 6 589 millions de DA, soit 101% des objectifs assignés». Il est judicieux de signaler que le directeur général des impôts a inspecté plusieurs centres de proximité des impôts (CPI) dans, respectivement, les communes de Dréan, Bouhadjar, El Kala et El Tarf.
Daoud Allam


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