Algérie

"Je sais d'où je viens, donc je sais où je vais"


img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P180218-05.jpg" alt=""Je sais d'où je viens, donc je sais où je vais"" /Il a commencé à découvrir le monde de l'art encore jeune. Zayen, avec un prénom qui sonne déjà comme «Le monde» n'a pas de frontière. Ses chansons, bien qu'elles portent encore leur cachet original kabyle, sont porteuses de messages universels. La paix dans le monde, les femmes africaines et dernièrement l'environnement. Ce sont là quelques sujets qui intéressent ce jeune artiste parti d'Azazga vers des cieux qui ne s'embarrassent pas de frontières géographiques et terrestres. Zayen nous parle dans cet entretien de ses sources d'inspiration et de son dernier projet de clip sur l'environnement qui va bientôt sortir. Une pléade d'artistes algériens et étrangers prend part en offrant leurs voix à la cause de l'environnement chantée par la voix de Zayen.
L'Expression: Racontez-nous un peu vos débuts dans la chanson'
Zayen: La musique est dans ma vie depuis mon plus jeune âge. En effet, j'ai été bercé par les chants anciens de Kabylie et j'ai toujours chanté les chansons que j'entendais à la radio. De plus, je me produisais dans les lycées Chihani Bachir à Azazga et Bouzeguène.. Avant de quitter le pays, j'ai enregistré mon premier album, en 1994, intitulé Imawlanis et en 1998 mon deuxième album, Ouraled. J'ai été invité plusieurs fois par les radios et télévision algériennes. En 1999, j'arrive en France et je découvre les plus grandes scènes parisiennes, comme le Zénith, le palais des Sports, le palais des Congrès. Puis, je me suis produit dans différents festivals en France et en Europe. C'est ce qui m'a permis de rencontrer beaucoup de musiciens et d'artistes de divers horizons avec qui j'ai pu collaborer dans mes derniers albums Baden-Baden et Barcelona et uccen d umeksa (le chacal et le berger).
Vous exprimez un attachement profond à vos origines kabyles dans vos musiques, mais paradoxalement votre oeuvre a une dimension universelle. Comment réussissez-vous cela à la fois'
C'est le coeur qui fait tout. Je sais d'où je viens, donc je sais où je vais et je suis en route pour l'avenir, mais fier de mes origines.Je chante ma Kabylie natale et je la mets en lien avec le monde et autres horizons musicaux. Je suis un artiste sans frontière, messager de la liberté et de l'espoir et je mets ma voix au service de la paix et la non-violence dans le monde. Le contact avec le public en Europe m'a permis d'évaluer et de perfectionner mes compositions, je survole les rythmes universels avec ma propre originalité. Il faut remplir son devoir, agir en conséquence sans en espérer une récompense. Comme dit le proverbe kabyle: «Yenaya-s ufellahtayarzakarzaaktamurt, a ssaba a sidi wisen.»
Vous êtes à la fois chanteur et militant de plusieurs causes universelles comme la paix, la femme africaine, et l'environnement. C'est ce qui vous inspire pour composer'
Oui, c'est ce qui m'inspire le plus, la femme africaine est une femme rebelle, battante et positive qui aborde tous ses problèmes avec le sourire, La culture de la non-violence et de la paix favorise le respect de la vie et de la dignité de chaque être humain et la protection de l'environnement devient priorité car la situation est très inquiétante.
Pouvez-vous justement nous parler de votre projet artistique sur l'environnement auquel participe une trentaine d'artistes'
Je prépare actuellement un clip écologique en plusieurs langues, à savoir le kabyle, l'arabe, le chaoui, le m'zabi, le français et le russe. Il s'agit là d'une nouvelle version de la chanson Dda Musa, un des titres de mon dernier album Uccen d umeksa. La chanson se veut comme un cri d'alarme sur la dégradation inquiétante de l'environnement et une situation déplorable qui, aujourd'hui, n'épargne pas nos agglomérations. L'objectif étant d'impliquer les artistes qui, par leurs voix diverses, feront un appel commun, afin que la sensibilisation des acteurs de la société civile soit à la hauteur de cet enjeu. Le clip sera disponible début avril 2018.
Quels sont les artistes qui participent à ce clip'
Karim Abranis -Ali Ideflawen - Massa Bouchafa - Hamidou -Hakim Salhi - Faiza D'ziria - Cherif Hamani - Assam Mouloud - Kamel Elharachi - Majid Soula -Noria -Kamilia -Nour Azwaw Oussadi -Kaci Abderrahmane- Djamel Izli -Merzouk Hamiane, troupe Debza - Farid Galaxie - Rabah Ouferhat- Mourad Khane - Slimane Belharet -Veronika Bulycheva Saâdi Hacid -Kenza -Fariza -Nassima- Lyazid Chikdene-Louiza Azerzour -Groupe Iwal
Vous avez pris part à de nombreux festivals au niveau international comme l'Azerbaïdjan, la Palestine, l'Ukraine et la Suède. Comment avez-vous ressenti la réaction du public'
J'ai chanté dans plusieurs villes à l'étranger et je trouve que le contact avec d'autres publics m'a permis de me faire connaître ailleurs et de promouvoir mon style musical et ma culture. Certes, le public ne comprend pas forcément les paroles, mais il apprécie ma musique. Pour moi, la musique permet de partager, de communiquer et de rassembler les gens. Elle est aussi un levier de dialogue entre les cultures, quand la barrière de la langue ou les comportements sont parfois source d'incompréhension.
D'autres projets d'album dans l'avenir proche'
Je suis en tournée en France depuis le 10 février 2018, je serai en concert le samedi 10 mars 2018 à Bobigny à 19h 30 à la salle Max Jacob à l'occasion de la Journée internationale de la femme ensuite je serai en concert à Aubervilliers le samedi 31 mars 2018 à 19h à la salle Espace Renaudie dans le cadre du festival de la scène ensemble et beaucoup d'autres dates à venir. Je suis en studio pour préparer mon nouvel album.
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