Algérie

« Je réalise un rêve »



« Je réalise un rêve »
Contrairement aux autres productions, dont la promotion se fait après la sortie, cette fois-ci, Nadir Guedouli, un producteur artistique, a opté pour une autre méthode. Avant que le nouveau CD de sa maison « Blue Sound Diffusion » soit sur le marché, il a préféré entamer la promotion par sa présentation en avant-première à Tizi Ouzou. Taouès Arhab, lors d'un point de presse à l'hôtel Ittourar de Tizi Ouzou, en présence de son arrangeur musical, Safy Boutella, et le parolier Moualhi, a révélé le contenu de son nouvel album.Tous les quatre se sont livrés au jeu des questions/réponses, non sans une certaine agressivité chez la chanteuse. Elle n'avait pas apprécié que des confrères lui disent qu'ils ne la connaissaient pas, ni que les nouvelles sonorités pourraient être mal acceptées par le public et ses fans plus enclins à la mesure musicale 4/4 qu'aux arrangements de Safy Boutella. Elle a exprimé son bonheur de travailler avec ce dernier. « C'est un rêve que je réalise en me retrouvant avec un des plus grands arrangeurs. J'apporte certes de nouvelles sonorités, mais je sais que mon public appréciera ce travail recherché », explique la chanteuse. Safy Boutella mettra en exergue la voix de Taouès Arhab qui avait suscité en lui le défi de travailler sur un autre style de musique. Il se dit optimiste. « Rappelez-vous lorsqu'avec Cheb Khaled avait fait ?'Kutché . Tout le monde criait à l'échec. On avait jugé que le raï a été dévoyé de son originalité, mais l'album avait connu un succès planétaire », a-t-il soutenu.« Peut-être qu'elle perdra 10% de son auditoire local, mais je suis sûr qu'elle gagnera plus ailleurs où ces sonorités sont appréciées. La musique est universelle, on ne doit pas la confiner », a-t-il ajouté. Le nouvel album de Taouès Arhab, dont le titre n'a pas été choisi, selon son producteur, même si « Tiziri » semble le mieux indiqué comporte 7 titres. La chanteuse y exprime le désir « Mennagh » (duo avec Rachid Koceïla), la nonchalance « Amerezg ik ». Elle évoque le vécu fait de passions « Yeqqar-iyi-d » (il me dit) en duo avec Mohamed Allaoua, de frustrations « Wi s yennan » (la médisance), et d'amertume « Anda Tellid » (absence). Elle appelle et implore sa compagne, la Lune, pour qu'elle éclaire ses nuits. L'astre est sa complice dans « Tiziri ». Elle a enfin un célèbre succès du regretté Cheïkh El Hasnaoui « A tihdayin » (vous, les filles). Abordant ses projets, Safy Boutella s'est montré discret. « Je suis sur des nouveaux mais pour ne pas médiatiser tout cela, je préfère pour l'heure rester discret, notamment pour les gens avec lesquels je suis en contact pour travailler », a-t-il relevé. Quant à d'éventuels spectacles au pays, Safy Boutella a rappelé qu'il fera la promotion musicale de « Fatma N'soumeur » de Haddadj. Il avait signé la musique du film et dira qu'il n'est pas encore fixé sur son programme. Une minute de silence a été enfin observée à la mémoire de deux grands maîtres du chaâbi, Lounès Kheloui, disparu il y a quarante jours, et Amar Ezzahi, décédé mercredi dernier.


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