Que devient Fayçal Hedroug 'Je reste constamment fidèle à ma ligne de conduite artistique. Celle qui m'a poussé à être toujours présent sur la scène en essayant de m'appliquer et de donner le meilleur de moi-même à chaque fois qu'on me fait appel.Quels sont les grands interprètes du chaâbi auxquels vous vous êtes toujours référé 'Vous n'êtes pas sans savoir que ma source d'inspiration première, au départ, à été le grand maître du genre, à savoir El Hadj M'hamed el-Anka. Sous son aile est sortie la crème du chaâbi. Avec le temps, mon cheminement m'a conduit à acquérir une certaine maitrise - quoique l'apprentissage ne se limite ni dans le temps encore moins dans le savoir - auprès d'autres chouyoukh dont le style et la force ont fini par me faire découvrir davantage la beauté poétique et mélodique de cette musique. C'est vous dire que je veille et que j'essaye de transmettre ce que je ressens le plus positivement possible à travers les textes des grands bardes de la poésie maghrébine classique plus connue sous le nom de melhoun.Contrairement à de nombreux interprètes de la chanson populaire, vous vous distinguez par un style qui vous est pourtant propre. Comment peut-on le décrire 'Bien qu'il paraisse plus ou moins varié, il faut dire que mon style repose essentiellement sur l'interprétation « ankaouie ». Cela étant dit, et comme je viens de le dire, j'avoue que je suis tout aussi influencé par certains grands chouyoukh, je citerai à titre d'exemples Kamel Bourdib et cheikh Abdallah Guettaf, paix en son âme.Parlez-nous de vos débuts dans la musique...A l'instar de beaucoup d'artistes, j'ai grandi dans un environnement où la chanson chaâbie revendiquait une place prépondérante. Mon père comptait dans son entourage plusieurs artistes qui ont donné de belles années à ce patrimoine musical qui nous est très cher. De grands noms du genre tels le célèbre banjoïste Mohamed Kabour, plus connu sous le sobriquet de Tailleur, sinon d'autres ténors tels que le regretté Cheikh Omar Mekraza, ou encore le rossignol Farid Oujdi. D'où toute cette attirance. A l'âge de douze ans, on m'a offert une guitare dont l'attachement a été crucial dans le parcours que j'allais entreprendre des années plus tard. Notamment au niveau de l'Union nationale de la jeunesse algérienne (UNJA) de la commune de Bologhine (ex-Saint Eugène) où j'ai entamé mes premiers balbutiements, en formant un petit groupe avec les copains du lycée. A dix-neuf ans, j'ai inauguré ma première prestation publique en animant une fête familiale. Les spectateurs avaient beaucoup apprécié mon chant, et c'est parti de là. Du moins jusqu'à une certaine période (1990-2002) où je m'étais carrément mis en retrait. Néanmoins, c'était sans compter avec ma détermination à reconquérir cet univers qui m'habitait depuis toujours. Mon retour a été également marqué en 2003, sur invitation des animateurs de l'émission musicale de la Chaîne 3, El-Kahwa ou Latey durant laquelle j'ai exécuté un programme musical et dont les échos étaient plus que favorables. Tout cela m'a donné des ailes pour repartir de plus belle.Vous êtes versé plus sur les vieux textes du melhoun que sur les chansonnettes modernes. Pourquoi ce choix 'Il est tout a fait vrai que je tire toute la quintessence de mon art en puisant dans ce vieux corpus poétique d'une valeur inestimable, porté aux cimes, des siècles durant, par le génie de ses poètes maghrébins (Ibn Msayeb, Ben Sehla, Bentriki, Sidi Lakhdar Benkhlouf, Kaddour el Aâlami, Ben Slimane...). C'est d'ailleurs pour cette raison que j'ai appris à aimer le chaâbi à mesure que ma carrière prenait de l'élan. Grâce à ces vieux morceaux, j'ai également appris beaucoup de choses non pas seulement dans ce vaste univers artistique qu'est le chaâbi, mais aussi dans tout ce qui concerne les valeurs humaines.Qu'en est-il de vos productions personnelles, les albums notamment 'En ce qui concerne les albums, je dirai tout bonnement que le sujet n'est pas d'actualité. Je crois que notre modeste public nous apprécie déjà assez lors de nos prestations (fêtes familiales et récitals publics) et cela me motive à aller toujours de l'avant dans l'espoir de donner le meilleur de moi-même.
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Posté Le : 15/02/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A G
Source : www.horizons-dz.com