"La baraka est un terme essentiel dans le monde du soufisme, et mon travail d'artiste est intimement lié à cette spiritualité d'où je puise d'ailleurs toute mon inspiration", a expliqué le plasticien Ahmad Mebarki, en revenant sur ses dernières peintures intitulées Les Subtilités de la bénédiction.Pour cet artiste, l'art est un cheminement : "Dans mes peintures, il ne s'agit pas seulement de peindre, mais aussi de livrer des détails, de transcrire, d'effacer, de coller, de sculpter, de raconter, de rêver...", a expliqué, à ce propos, Ahmad Mebarki, qui vit "son inspiration attentivement".
Dans ses différentes peintures, il exprime surtout son attachement au soufisme, notamment par la couleur verte qui domine ses ?uvres. "Il y a toujours ce tissu vert qui revient dans mon monde ; je l'appelle le tissu de la sainteté", a-t-il expliqué. Et d'ajouter : "Il donne un cachet particulier pour exprimer le spirituel par excellence."
Dans le même sillage, Ahmad Mebarki affirme détenir plus de 29 petites peintures en mosaïque réalisées sur un fond vert qui renvoie directement vers ce monde spirituel auquel il est rattaché.
En plus de ces toiles, il a abordé, entre autres, dans ses ?uvres le thème de la "Foi comme force créatrice dans l'?uvre d'art". Un thème auquel il a d'ailleurs consacré son mémoire de fin d'étude, en 2011, à l'Ecole des Beaux-Arts d'Azazga (Tizi Ouzou). "L'art pour moi est une sorte de cheminement, quelque chose plein de mystères qui vit continuellement dans le profond de notre intérieur", a-t-il confié. En ce qui concerne l'impact de la crise sanitaire sur son travail artistique, Ahmed a affirmé qu'il est plutôt inspiré en ces temps de confinement liés au coronavirus.
"Cette situation, certes dramatique, m'a permis de rester chez moi et de peindre. Peindre aussi le drame et la lourde épreuve que traverse l'humanité", a-t-il souligné. "Dans ces moments difficiles, je souhaite qu'on prenne conscience de l'importance de conjuguer nos efforts les uns et les autres pour retrouver le meilleur de nous-mêmes et aller bien au-delà de nos différences", dira au final Ahmad Mebarki, pour qui "cette crise est une occasion à saisir pour prendre du recul par rapport aux espaces extérieurs et explorer nos intériorités". Né en 1985 à Tizi Ouzou, Ahmad Mebarki est diplômé de l'Ecole des Beaux-Arts d'Azazga. Il a tout récemment ouvert sa propre galerie d'art dénommée Spirit Seven. Il est entre autres lauréat du 1er prix du peintre professionnel au concours national Ahmed-Asselah en 2016.
K. Tighilt
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Posté Le : 16/11/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Kouceila TIGHILT
Source : www.liberte-algerie.com