Algérie

«Je parle à l'oued et il me parle»



«Je parle à l'oued et il me parle»
Dans ce camp «familial», des kiosques sont aménagés en restaurants, en fast-foods et en épiceries. Plus bas, plusieurs parkings sont, également, aménagés à ciel ouvert sous un soleil de plomb. Devant le camp installé depuis cinq ans déjà, Djoher, résidant à Bordj El-Kiffan à Alger, est assise en compagnie de ses filles et de ses petits-enfants ainsi que de quelques amies d'El-Madania. «Nous sommes venus profiter des bienfaits de Hammam Melouane loin du stress de la capitale», dit-elle d'un ton enjoué. Cette sexagénaire parle de l'oued comme s'il s'agissait d'une personne. Elle en parle comme d'un compagnon. «Il me parle et je lui parle. Nous nous comprenons. Je m'assois dans son eau et nous dialoguons, sans nous lasser. Je ressens, à chaque fois que je viens ici, un apaisement. Je suis à l'aise, confiante et sereine dans ce lieu magique, surplombé par la montagne des deux côtés et entouré de pierres, de galets ou de rochers, où ruisselle l'eau de l'oued. C'est ainsi depuis plus de 20 ans, sauf pendant la période du terrorisme. Cela me manquait terriblement.» Elle se remémore sa jeunesse passée au bord de l'oued, contemplant un paysage féerique et pourquoi elle y venait. «Avant, je venais pour y soulager mes migraines.»


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)