Algérie

«Je ne suis pas venu pour polémiquer, au contraire !»



L'Assemblée générale ordinaire qui vient de se tenir à Alger à Dely- Ibrahim aura planté son fanion vert et réussi à la fois son dangereux virage. Elle aura incontestablement répondu à ceux qui voyaient en cette AGO l'échec par excellence.La venue de l'ex-président de la FAF, très commentée et habillée d'une tenue aux couleurs d'un règlement de compte, n'aura en fait été qu'une présence qui aura servi à Zetchi d'endosser un nouveau costume qui l'obligerait à retrousser les manches et s'attaquer aux gros problèmes, qui étouffent le système de démarrage de la FAF. Invité par les medias à livrer ses impressions, Raouraoua s'attardera sur le volet des finances. «J'ai parlé de la finance parce que je ne voudrais pas que la FAF passe à côté des possibilités de réussite... Aujourd'hui, nous avons de l'argent mais si on ne fait pas le nécessaire pour s'assurer d'autres rentrées d'ici la prochaine décennie, la prochaine génération n'aura que du vent. Pour faire rentrer plus d'argent, il faut au minimum se qualifier à la Coupe du monde pour avoir de nouvelles ressources de financement et notamment de la CAF et de la FIFA... Il faudra préparer l'avenir pour la prochaine génération... Eviter et il est urgent de le faire, si on débourse tout l'argent, on deviendra pauvres.»
Toujours dans le chapitre des finances il dira : «La fédération a annoncé que la manne financière est passée à 800 milliards, ce sont les contrats que j'ai laissés. Les créances de la FAF ne sont pas encore rentrées. Mobilis nous doit encore 70 milliards. Coca Cola nous doit 700 000?. J'ai parlé au responsable de la société et il m'a assuré qu'il a déjà payé. Adidas a aussi un contrat jusqu'en 2019 et nous a aidés. Cela nous a permis d'aider d'autres fédérations comme celle de handball. Maintenant, le bail se termine en 2019 et il faut d'ores et déjà lancer un appel d'offres pour recruter un équipementier et j'espère qu'on en trouvera.» Une alerte de Raouraoua qu'il exprimera à sa manière «je ne suis pas venu créer la polémique. Je suis venu donner mon avis et par conséquent, si on le prend en considération, c'est bien, si ce n'est pas le cas, c'est la responsabilité de chacun. «Par rapport à l'équipe nationale, il manifestera un goût amère, et il regrettera que cette équipe soit écartée «bêtement» de la qualification et ce certainement aux divers choix de sélectionneurs...
«L'équipe nationale est loin du niveau où elle était, il y a un staff technique qui en est responsable. Je ne suis pas du tout optimiste». Il réagira à une question d'un confrère sur le cas des bi-nationaux. A ce sujet, il répondra «je crois que le président a corrigé les choses. Dans tous les pays du monde quand il y a un Algérien qu'il soit en Autriche ou au Japon et qu'il a la double nationalité et je rappelle qu'on a livré bataille pour une longue décennie pour ce qu'on appelle la loi Bahamas qui a permis à des joueurs de choisir leur nationalité sportive devienne réalité. C'est bien défini dans les statuts de la FIFA... On a pu ramener de grands joueurs et d'autres pays en ont fait de même. Regardez les équipes qualifiées pour la Coupe du monde. Ça, c'est la responsabilité du coach, il devra rendre des comptes s'il échoue».
Le cas d'Alcaraz ne sera pas facile à gérer puisqu'il aura gain de cause «j'ai parlé d'Alcaraz et ce dernier a un contrat en béton et il a saisi la FIFA. Son seul objectif était de se qualifier à la Coupe d'Afrique. Il faut 6 matches pour se qualifier, il en a joué un et l'a gagné. Aujourd'hui, on l'a mis à la porte. Celui qui l'a recruté assume la responsabilité et je pense que nous serons obligés de l'indemniser. Ce que j'ai dit dans la comptabilité, on doit approvisionner quelque chose qu'on pourrait éventuellement payer et qui allait être réintégré l'année d'après. Ça ne coûte rien de prévoir 1 350 000? qu'Alcaraz devrait toucher s'il a gain de cause. J'ai appelé le président à aller le voir et essayer de trouver une solution amicale.» Je pense qu'il tentera de le persuader, sinon ce serait encore une folle perte d'argent.
Evoquant au passage les salaires des staffs techniques qui sont mirobolants, il précise «les salaires déclarés ne sont pas dans ce bilan parce qu'on ne les a pas payés en octobre, novembre et décembre. Ils les ont déjà payés durant cette année. Le bilan de 2018 sera examiné en 2019. Dans l'intervalle on va devoir payer les charges. Si quelqu'un touche 400 millions, nous allons devoir payer et personne ne pourra me contredire, je vous donne une estimation qui est basée sur la loi - 24 milliards par an entre les salaires et retenues». De quoi se gratter la tête.
Des réactions qui s'ouvrent vers un optimisme, malgré quelques taches de pessimisme qui menaceraient l'avenir du football». Il faut profiter de la manne financière pour faire certains projets. L'hôtel des 64 lits, on allait le reproduire à l'identique mais il coûte 50 milliards ! Le terrain qu'on a clôturé, ça a déjà coûté 5 milliards et il faut remercier l'Etat qui nous a donné cette magnifique parcelle qui nous permet de créer une première Académie à Alger. Il faut voir loin. Moi, j'ai laissé de l'argent pour la génération future.»
Les raisons de sa présence à cette AGO étant de contribuer de loin à faire assoir une excellente image de notre football. Cette façon d'expliquer les choses ont amené le pilote de la FAF à répondre aux questions des journalistes, qui étaient isolés de la scène des débats. Des réponses rassurantes qui défoncent les barrières du pessimisme. Très à l'aise dans ses réponses, affichant une parfaite maîtrise de tous les dossiers et une capacité à man?uvrer le futur dans le sens d'un règlement de tous les conflits qui s'accumulent et qui sont à l'origine des critiques acerbes portées en direction du BF.
Chapitre par chapitre, il montrera sa capacité à reparler des dégâts et à décortiquer toutes les failles qui seraient source de critiques. Eviter les blocages qui résulteraient de divergences d'opinions et qui risqueraient à l'avenir d'excéder les observateurs, qui percevraient l'hémicycle de la FAF comme une arène improductive donnant à voir le pire de la démocratie. Tout le monde s'attendait à ce que la séance tourne au pugilat verbal entre membres, mais ce n'était pas le cas. Que fera Zetchi, maintenant qu'il est libéré du stress '


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