Je ne suis pas venu pour faire des promesses

Nous étions déjà dans un débat inachevé. Faudrait-il transformer nos réserves de pétrole en devises à déposer ou à faire fructifier à l'étranger ou diminuer nos extractions des sous-sols pour les laisser à disposition des futures générations ' Piller les générations futures par celle du présent' Qui peut posséder une légitimit é suffisante pour un tel engagement sachant que nul ne peut parler au nom des futures générations ' Puis, nous étions entrés par effraction dans un autre débat , inachevé lui également. Quelle est la durée de vie de nos gisements' L'ex-premier ministre, du temps où il était chef du gouvernement, fixait le pic pétrolier à 2030. Il s'en était suivi une certaine panique. Catastrophe trop proche. Que faire face à ce qui est inéluctable d'autant que la certitude n'existe pas que nous disposerons de sources alternatives ou que nous réussissions à nous développer pour disposer d'une économie de substitution aux ressources de pétrole. On devait également lancer la construction de pôles de développement et en faire même une Californie à nos mesures et cela pour un début. O n peut faire le bilan de tout ce qu'on avait dit sur le plan du lancement de projets rapidement restructurants et il s'en sortira fatalement que nous avons le grave défaut de ne jamais achever ce qu'on se promet de réaliser. Instabilité des cadres ' Juste le plaisir de plaire un moment, car on sait que nous ne resterons pas en poste pour commencer et finir le projet' Alors on annonce avant même de commencer. Avant même d'obtenir des financements. C'est ainsi que les populations ont appris à dire " il chante tout seul ". Rappelons-nous les débuts des années d'indépendance avec la pléthorique de tous ceux qui tenaient à réunir des foules et leur dire " moi, je ne suis pas venu pour faire des promesses ".