Algérie

«Je ne suis pas le patron du FLN mais le maître de cérémonie»



«Je ne suis pas le patron du FLN mais le maître de cérémonie»
Les militants et les membres authentificateurs du FLN qui ont assisté à la «conférence» de presse se sont régalés avec les boutades et les jeux de mots de Belayat. Avant chaque réponse, il rappellerait à ses auditeurs qu'il était un militant de la première heure de la Révolution, et qu'en 1964, il a démilitarisé le FLN et assuré la transition de l'ALN vers l'ANP, se proclamant d'en être le refondateur.Les questions étaient claires et les réponses confuses. De but en blanc, il annonce la couleur en lisant un communiqué, en précisant qu'il s'agit du fruit du travail collectif de tout le groupe des authentificateurs : «Notre parole nous saurons la faire entendre ici en Algérie par les différentes instances et même à l'étranger.» En ce qui concerne la déclaration de Saâdani faite à TSA, fustigeant le chef du DRS et calomniant la justice, il le désignera comme un simple membre du comité central : «Saâdani, membre du comité central, n'engage que sa propre personne par ses déclarations.» Il annonce que des responsables de parti, en opposition d'idées avec le FLN et avec qui il a eu des contacts, sont inquiets de la situation que vit le vieux parti, craignant que la maladie que subit le FLN risque de les contaminer et de les affaiblir. Il reprendra la lecture de la déclaration consensuelle : l'heure est grave. Son intervention durera près de 80 minutes. Les journalistes ont maintenant le droit de poser des questions. Enfin, Belayat prenait la précaution de répondre à chaque question d'une manière confuse. Sa réponse se composait de deux parties : la première, celle du rappel de son histoire révolutionnaire, parlementaire, militaire, d'énarque, etc., et la seconde qui concernait la question ; celle-là est diluée dans des palabres et des questions au journaliste, genre «regardez-moi quand je vous parle ou bien reposez-moi votre question». Avant même de répondre à la question, il s'empresse de passer la parole à un autre journaliste pour qu'il pose une nouvelle question. Il répondra par des adages et des histoires morales pour éviter une réponse claire et exacte. Ce qui lui permet d'éviter d'engager sa personne. Mais ceux qui savent écouter sauront faire la part des choses et tirer des conclusions du fond de ses réponses. Elles resteront des conclusions et non des réponses. Comme cette récurrente question posée à cinq reprises sous différentes formes : «Si Saâdani soutient un quatrième mandat pour Bouteflika et dénonce en même temps le DRS d'où une confrontation Bouteflika-général Toufik, alors quelle sera votre position'» Belayat répondra : «C'est une probabilité non nulle.» Ou «il ne faut pas parler du diable devant les enfants». Ce qui se passe au FLN n'est souhaitable à aucune autre formation politique. Au FLN, nous gérons difficilement ces crises mais avec beaucoup de douleur. Ce que nous n'arrivons pas à comprendre, ce sont les réponses de Belayat à une cons?ur d'un organe étranger dont «l'objectivité» de ses questions revient à défendre les droits de Saâdani. Il a même presque pris à son compte la défense de son «ennemi» conjoncturel.




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