«Je ne prendrai jamais l'avion du secrétaire général» Khaldi accable Belkhadem :

Après les déclarations «incendiaires» à l'encontre du secrétaire général du FLN faites lundi par Salah Goudjil, c'est au tour hier d'El Hadi Khaldi, qui, jusque-là, avait adopté un profil bas, de joindre sa voix à celle du coordinateur du mouvement de redressement et d'accabler Belkhadem dont il «ne veut pas prendre l'avion qu'il guide». «Belkadem est en train de prendre un avion qui mène on ne sait où.
Je ne monterai jamais dans l'avion de Belkhadem», a accusé hier le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnel dans une déclaration faite au Temps d'Algérie en marge de la visite qu'il a effectuée à Laghouat. Refusant dans un premier temps de répondre à nos sollicitations, se contentant de déclarer que l'endroit ne se prêtait pas pour évoquer la crise interne qui secoue le FLN, El Hadi Khaldi a, par sa déclaration, voulu signifier, même s'il se fait de plus en plus «absent» lors des différentes réunions et autres conférences des redresseurs, qu'il est toujours dans le clan des opposants à Belkhadem.
«Goudjil s'est bien exprimé à ce propos, lundi passé, et le discours de Kara l'est aussi», nous avait-il dit juste avant, affirmant toutefois, comme pour rejeter l'idée que la crise actuelle au sein du FLN n'est nullement dans la perspective des prochaines élections législatives et qu'il n'est pas «concerné» par les échéances électorales. El Hadi Khaldi alors sur le devant de la scène
dans la crise qui secoue le FLN et les guerres de «succession» qu'elle a suscitées au niveau de la base avait, à maintes reprises, tiré à boulets rouges sur le secrétaire général, accusé d'avoir «introduit des intrus» au niveau du comité central qu'il gère comme «une boutique». Les redresseurs qui comptent destituer Belkhadem par le biais d'un «congrès extraordinaire» s'évertuent depuis un moment à préparer la base «qui nous est acquise», disent-ils, à cette éventualité. Les élections législatives risquent de faire éclater le FLN.