« Je ne mets pas tous les islamistes dans le même sac »

L'actualité politique nationale, régionale et internationale a été passée en revue par la SG du PT, Louisa Hanoune, invitée, hier, au Forum du quotidien El Moudjahid. Les législatives du mois de mai prochain, qui continuent à défrayer la chronique constituent, du point de vue de l'invitée, « une étape décisive » pour la Nation. Et pour cause, « la prochaine Assemblée connaîtra la révision de la Constitution, voire l'émergence de la deuxième République », souligne-t-elle espérant, de ce fait, une participation massive aux élections. Pour la course à la députation, le PT ne semble point vouloir recourir aux alliances. Doctement, elle dira à ce propos que « nous sommes un parti fort, présent dans tout le territoire et n'avons en aucun cas besoin de faire des alliances. Nous n'envisageons aucune liste commune aux prochaines élections ». Au sujet de la montée des courants dits islamistes dans la région, Mme Hanoune dit ne pas mettre tous les islamistes dans le même sac : « Aucun de nos islamistes n'envisage de reconnaître ou établir des relations avec Israël ». Dans le même contexte de la polémique exacerbée, ces derniers temps, sur la mouvance islamiste, la SG du PT a tenté de porter des éclaircissements, suite à l'action judiciaire intentée à son encontre par certains partis islamistes qu'elle avait accusés d'êtres financés par le Qatar. « Ce sont des dires de la presse. Tout ce que j'ai dit est que trois chefs de partis islamistes dont je n'ai pas cité les noms ont effectué récemment des voyages au Qatar. Dans mes propos, j'ai demandé l'ouverture d'une enquête sur le financement des activités des partis », affirme-t-elle. S'exprimant sur les réformes politiques enclenchées, elle réaffirme que celles-ci sont « biaisées ». Au plan régional, Louisa Hanoune constate que les révolutions tunisienne et égyptienne sont détournées de leurs trajectoires pour se verser dans le plan du Grand Moyen-Orient, concocté sous l'ère de l'administration Bush. Elle s'interroge, au passage, sur la spontanéité de la montée des courants islamistes dans la région. Le PT soutient que « ces courants sont appuyés par les USA ».