Algérie

« Je ne fais que décrire ce que je ressens »


« Je ne fais que décrire ce que je ressens »
D'habitude, un pseudonyme cache la véritable identité d'un auteur, pourquoi utilisez-vous indifféremment l'un et l'autre 'S'agissant de Junon Lys, mon pseudonyme, au début, je voulais rester anonyme, mais comme il était impératif que je présente moi-même mon premier roman, j'ai fini par y renoncer. Et comme je m'y suis habituée et que ce nom reflète ma passion pour les anciennes mythologies, j'ai voulu le garder, histoire d'être « différente » d'abord. Je voulais aussi éveiller une certaine curiosité chez les lecteurs qui, ne me connaissant pas encore, chercheront le sens du pseudo. Cela les inciterait à vouloir en savoir davantage.Vous enseignez l'anglais dans un lycée et vous écrivez en français. Comment l'une et l'autre aventures ont commencé 'J'ai fait mes études à l'ENS de Bouzaréah, l'enseignement étant une tradition dans la famille, j'ai donc suivi la même voie. J'ai choisi l'anglais car c'est la langue universelle que beaucoup ne maîtrisent pas en Algérie et elle est plus dynamique que le français. En revanche, mes lectures étaient toutes en français : je ramenais des romans de la bibliothèque du lycée mais lire en anglais ne m'a jamais attirée. C'est pour cela que mes journaux intimes, mes lettres ainsi que tous mes écrits furent toujours en français. Et le jour où j'ai décidé de publier, je l'ai fait dans cette fabuleuse langue. Cela dit, j'aime enseigner l'anglais mais le français reste mon premier choix.La quête de Brenda est le fil conducteur de votre récit, la mort symbolique de sa mère finit-elle par apaiser ses tourments ' Faut-il toujours, comme vous l'écrivez, opter pour les lumières de la vie et non les ténèbres de la haine 'J'ai laissé au lecteur la liberté d'interpréter cette phrase, en revenant voir sa mère. Beaucoup de possibilités de suites à l'histoire s'imposent : Brenda a-t-elle retrouvé sa mère ' Pourra-t-elle pardonner au père inconscient et à la vieille ' Va-t-elle se venger ' A-t-elle oublié ou l'histoire va-t-elle se répéter ' Ces retrouvailles peuvent être une délivrance comme elles peuvent être le début de tourments nouveaux, donc d'une énigme nouvelle.Le rêve tient une place importante dans votre texte. Pourquoi le recours à ce révélateur de sentiments enfouis 'Le rêve est un moyen pour l'âme de s'évader et de dégager les pressions enfouies. On y voit souvent de l'extraordinaire et de l'invraisemblable. J'en ai eu recours dans mes deux romans, car étant tous les deux dans le genre réaliste, je ne pouvais me permettre des extravagances qui dérouteraient le lecteur. J'ai décrit les peurs et les sentiments les plus intenses sous leur forme subconsciente pour que le lecteur mesure leur impact sur les évènements qui vont venir par la suite et pour changer un peu des événements « réels ».Il y a une forte présence des éléments de la nature (mer, nuages, forêt...) dans votre texte. Est-ce un symbole ou une place ménagée à la poésie 'La réponse est simple : j'aime tout ce qui est beau dans la nature, et dans la plupart de mes descriptions, je n'ai fait que louer la beauté de certaines choses. Je m'émerveille à la vue d'une rose comme à la vue du Djurdjura, alors je ne fais que décrire ce que je ressens. Pour ce qui est de la poésie, je lui réserve une jolie place dans mon troisième ouvrage qui sera de loin différent de ses deux aînés.
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