« Je n'attendrai pas 2019 »

Ali-Fawzi Rebaïne refuse de croire qu'il n'a obtenu qu'un taux de 0,99% des suffrages exprimés lors du scrutin présidentiel. « S'ils veulent nuire à ma personne, ils se trompent. Ce n'est pas avec la fraude qu'ils vont me décourager et me pousser à arrêter le combat politique que je mène depuis 32 ans », a déclaré Rebaïne lors d'un point de presse qu'il animé hier au Centre international de presse. Pour Rebaïne, les résultats du scrutin ne sont pas crédibles. Il dira aussi que la politique des chiffres et de la fraude ne date pas d'aujourd'hui. « Le pouvoir a toujours fraudé dans l'élaboration des bilans des secteurs de l'habitat, des finances et même le taux du chômage. » Après avoir évoqué l'argent sale utilisé lors de la campagne électorale, Rebaïne n'a pas manqué de fustiger les membres du Conseil constitutionnel d'avoir donné le « quitus » à Bouteflika pour se présenter,. « Nous allons voir s'ils pourront faire face à la période des examens, à celle de la coupe du monde et le mois de Ramadan, on verra après lors de la rentrée sociale. Que Dieu nous protège durant cette période », a lancé Rebaïne qui annonce qu'il n'attendrait pas l'année 2019 pour présenter sa candidature pour la quatrième fois à l'élection présidentielle. « Je ne pense pas au rendez-vous présidentielle de 2019, mais à 2014, 2015. Je pense aux Algériens et à l'Algérie qui a perdu le langage de la vérité », souligne Rebaïne qui revient sur la validité du scrutin. A ce propos, il estime que le « victoire de Bouteflika avec un taux de 81% ne reflète pas le taux de participation. »