Algérie

«Je n'ai pas peur de vivre !» Soirée pocket film à l'institut Français à Alger



Une douzaine de petits films réalisés par des jeunes oranais à la faveur de l'initiative Pocket films 2012, de l'Institut français en Algérie (IFA, ex-CCF) ont été présentés mercredi soir à l'IFA Alger.
Des films conçus après un atelier de formation. Les jeunes Amine Setof et Zina Bouaddou ont expliqué le principe du film de poche. «C'est un film qu'on peut réaliser avec des téléphones portables, I phone, smart phone, appareil photo numérique, des petites caméras. Des appareils accessibles à tout le monde. Si le film est posté sur Internet, il y a aura des millions de vues . C'est là que ça devient intéressant», ont-ils soutenu. Selon eux, le principe du pocket film est de filmer d'une manière spontanée, sans s'enfermer dans le langage cinématographique.
L'idée du film de poche est, en fait, apparue au début des années 1970 grâce à une initiative du fabricant américain d'appareils photos, Kodak. Le concours de l'IFA a été organisé autour du thème «D'après une histoire vraie». Pendant plus d'une heure, le public a découvert ce mode d'expression des jeunes. L'amour, le rêve, le chômage, le départ, la vie, la violence, la mélancolie, la misère humaine sont traités d'après un regard neuf mais fortement influencé par la télévision, ses séries, ses reality shows et ses feuilletons. Le jeune Abdessamad Azzi s'est détaché du groupe avec une idée originale sur les dégâts du nucléaire.
Mémoire de Tchernobyl revient, d'une manière simple, sur l'accident de la centrale atomique du même nom, située en Ukraine, et qui a eu lieu le 26 avril 1986. Cet accident est le plus grave et le plus dévastateur de tous les temps. Abdessamad Azzi y évoque le drame à travers l'histoire d'un adolescent non voyant qui a perdu sa mère et sa s'ur, mortes de cancer. Mohamed El Amine Belgoul a, de son côté, raconté un autre drame, silencieux, caché par les murs et l'hypocrisie : les femmes battues. Avec une certaine touche réaliste, il a su restituer la souffrance de la femme qui, seule, fait face à la violence et à l'agressivité de l'époux. Autre film plus ou moins intéressant est
Miraculé de Yassine Mahammed, bâti sur une histoire vraie. Le décès collectif d'enfants dans un lac. A l'âge adulte, le narrateur a décidé de continuer sa route. «J'ai décidé de me jeter à l'eau. Je n'ai pas peur de vivre !», dit-il. Zaïr Nora a, elle, tenté de résumer en 1 minute 36 secondes le «rêve» d'un clandestin : avoir une maison et une voiture. Autrement dit, vivre décemment pour un jeune venu quelque part d'Afrique.
La plupart des films sont réalisés en français. Est-ce utile ' L'IFA promet, pour l'année prochaine, une autre session de Pocket films.
Peut-être que les produits seront de meilleure qualité. Au niveau national, il est temps de réfléchir à une manifestation qui peut réunir tous les amateurs de cette forme contemporaine d'expression en son et images. Une forme qui peut fédérer les jeunes autour du septième art.


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