« Je me suis retiré la conscience tranquille »

« Le parcours a été honorable. J'aurais souhaité qu'on se qualifie au Mondial 2015 prévu au Danemark. Hélas, plusieurs aspects nous ont handicapés. Quant à moi, je me suis retiré la conscience tranquille. Je n'avais pas de contrat. J'avais une décision jusqu'à la fin de la 21e coupe d'Afrique », a-t-il déclaré. Classés quatrièmes, les coéquipières de Dob n'ont, selon notre interlocuteur, rien à se reprocher. « Il faut être réaliste. Nous avons été battus en demi-finale par la République démocratique du Congo qui, qu'on le veuille ou non, était supérieure à nous. La demi-finale était complètement différente du match du premier tour que nous avons gagné face au même adversaire. Côté effectif, une joueuse-clé manquait à l'appel pour blessure, en l'occurrence Benahmad. Son absence a diminué nos solutions en attaque. J'ajoute que l'arbitrage a été vicieux. A chaque fois que nous revenions dans le match, les arbitres faussaient la partie par des décisions arbitraires », explique-t-il. Interrogé sur ce qui a manqué à l'équipe nationale pour ne pas rater le Mondial, Achour a évoqué le facteur temps. « Il ne faut pas oublier que nous n'avons eu que 16 jours de travail. J'ai pris en main l'équipe dans une période où plusieurs sélections apportaient les derniers réglages. Les joueuses manquaient de fraîcheur physique. Après avoir disputé un Mondial de très haut niveau en Serbie, elles étaient saturées tant physiquement que psychologiquement », dira-t-il. « Malgré tous ces problèmes, elles n'ont pas ménagé leurs efforts pour honorer les couleurs nationales », a-t-il ajouté. A propos de ses choix, notre interlocuteur a affirmé qu'il ne regrettait rien. « J'ai choisi les joueuses les plus aptes. Je n'ai marginalisé aucun élément qui méritait de porter le maillot national. Concernant l'ambiance au sein du groupe, il y avait un très bon état d'esprit avant et pendant la compétition africaine », souligne-t-il.Un renfort qualitatif pour préparer la CAN 2016Concernant l'avenir de l'équipe nationale, le spécialiste en la matière estime que la Fédération algérienne a deux années pour préparer les prochaines échéances, notamment la coupe d'Afrique de 2016 prévue en Angola et qualificative aux jeux Olympiques de 2016 à Rio de Janeiro. « L'actuel composante de l'équipe mérite toute la considération. Plusieurs joueuses envisagent de prendre la retraite. Je ne suis pas un donneur de leçons, mais il faut un renfort de qualité. La prospection doit être entamée dès maintenant que ce soit au niveau local ou à l'étranger. Le handball féminin algérien a beaucoup de jeunes talents. Il faut les repérer et leur donner la chance de s'exprimer », conclut-il.