Algérie

"Je me mets au-dessus de tout opportunisme politique malsain"




Le chef du Mouvement pour la société de la paix, (MSP), Abderrezak Makri, nie en bloc les allégations qui lui sont imputées quant à sa supposée revendication à la constitution d'un gouvernement "d'unité nationale". Ses détracteurs se réfèrent à des déclarations qu'il aurait faites à l'occasion de son récent meeting à Adrar.Des déclarations qu'il juge très mal interprétées par certains médias ayant donné lieu à de "fausses conclusions" politiques tirées notamment par son désormais ex-allié de la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique, (CLTD), en l'occurrence le président de Jil Djadid, Soufiane Djilali, lequel en fait d'ailleurs l'une des causes de son retrait de la coordination. "À aucun moment, je n'ai fait part de cette intention. Cela dit, la constitution d'un gouvernement consensuel et d'unité nationale reste une revendication commune de tous les membres de la CLTD mais après la tenue d'élections libres transparentes, sous la surveillance d'une instance indépendante que nous revendiquons toujours. C'est sur cette question précise que j'ai insisté dans mon discours prononcé à Adrar, et je n'ai jamais dit que c'est la revendication actuelle de mon parti, encore moins de ma personne. Loin s'en faut. Encore faut-il préciser qu'au sein de la CLTD, aucune décision n'est et ne peut être prise en solo par l'un de ses membres et toute décision est prise en concertation avec l'ensemble des membres, comme il est clairement défini dans la charte d'éthique et de déontologie, adoptée lors du dernier sommet de l'opposition tà Zéralda", a tenu, en effet, à clarifier, hier en conférence de presse, M. Makri, en guise de réponse au président de Jil Djadid auquel il n'en veut pas pour autant d'avoir claqué la porte de la CLTD. En fin politique, le chef du MSP se déclare respectueux de la "décision souveraine" prise par Soufiane Djilali avec qui, souligne-t-il calmement, "(il) garde encore une bonne relation". Cela d'autant plus, ajoute-t-il, qu'il reste, par ailleurs, toujours un "camarade politique" dans le cadre de l'Instance de concertation et du suivi de l'opposition, (Icso). Quant à l'autre accusation proférée à son encontre par le même Soufiane Djilali, dans son interview accordée jeudi dernier au confrère El Khabar, et sa supposée "négociation" avec le pouvoir d'un quota de sièges en prévision des législatives de 2017, là encore M. Makri refuse de trop polémiquer en déclarant qu'il se met "au-dessus" de tout opportunisme politique malsain. "Au sein du MSP, nous n'avons pas vocation à négocier des postes, mais nous avons un projet pour la construction d'un Etat de droit et de démocratie, lequel projet que nous partageons, par ailleurs, avec l'ensemble des membres de la CLTD. Cette entité, faut-il le rappeler, a été créée au moment où M. Soufiane Djilali se préparait à prendre part à l'élection présidentielle avant de se retirer pour rejoindre la CLTD dont les membres avaient déjà pris la décision de boycotter cette échéance", a-t-il rappelé à juste titre. C'est aussi sa manière subtile d'affirmer que le retrait de Jil Djadid de la CLTD n'influera nullement sur le fonctionnement de celle-ci, tant ses rangs, dit-il, restent "soudés". Par ailleurs et comme il fallait s'y attendre, le chef du MSP a consacré une bonne partie de sa conférence de presse au "scandale" du baccalauréat accusant le système politique d'être le premier responsable. Regrettant l'effondrement des valeurs sociales ayant, en partie, favorisé la triche à grande échelle enregistrée à l'occasion de la présente session du bac, M. Makri appelle d'une part, la ministre de tutelle, Nouria Benghabrit à démissionner de son poste et, d'autre part, à refaire toute la session et non pas partiellement comme annoncé par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal.Farid Abdeladim


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