«Je me bats pour un salaire décent»

En grève illimitée, depuis le 22 septembre 2014, pour réclamer l'amélioration des conditions de travail, Banatia Mohamed est intendant au lycée Boudia Miloud à Mohammadia, à 43 km de Mascara.Il s'occupe également de la gestion financière de deux autres établissements scolaires à savoir le CEM Frères Medah et celui des 500 logements. Le 25 novembre dernier, Banatia, à l'âge de 49 ans, marié et père de quatre enfants, et après 26 ans de service, s'est retrouvé sans emploi. Il a été purement et simplement licencié avec cinq de ses collègues par le directeur de l'Education de Mascara, pour refus de reprendre le travail. Qualifié de précaire, son salaire au 9ème échelon, était de 49 000 dinars par mois.Une mensualité qui, selon lui, ne compense pas les efforts fournis et ne lui permet pas de joindre les deux bouts. «Une raison pour laquelle je soutiens et je participe pleinement à l'action des mes confrères», nous dit-il. El d'ajouter : «Les menaces dont je fais l'objet au même titre que mes collègues, les décisions de licenciement et la suspension de mon salaire ne peuvent me dissuader de continuer la lutte pour notre cause. Je ne peux pas faire marche arrière».Boudia Miloud que nous avons rencontré, ce mardi, dans le bureau de wilaya de l'UNPEF (Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation) entrain de prendre son déjeuner, n'avait pas l'air affecté. Son téléphone ne cessait de sonner. Ce sont ses collègues qui témoignent à tous les autres intendants suspendus leur soutien. «Ils sont nombreux les économes des différentes wilayas de l'ouest qui se sont déplacés, aujourd'hui, à Mascara pour nous soutenir en ces moments difficiles. Même les membres du bureau national de notre syndicat sont à nos côtés», nous annonça-t-il avec un grand sourire.Quatre autres de ses collègues venus des localités de Merdrissa et Chehaïma, à Tiaret, en l'occurrence Mebarki, Belahouel, Amara et Tahri, n'ont pas hésité à profiter de notre présence pour témoigner leur solidarité. Syndicaliste par conviction, Benatia Mohamed refuse même de reculer en dépit des pressions socio-familiales. Améliorer les conditions de travail des agents comptables des établissements scolaire est son objectif.