Algérie

«Je joue toute la musique que j'aime» ESSI MOH AU CHAPITEAU DU HILTON



«Je joue toute la musique que j'aime»                                    ESSI MOH AU CHAPITEAU DU HILTON
Le chaâbi et le blues, deux styles musicaux préférés de Essi Moh
Akhtini, Laroussa mais aussi de belles reprises, l'artiste s'est fait plaisir en donnant à écouter du bon son à un public qui n'a peut-être pas complètement adhéré, au début, mais qui s'est laissé finalement embarquer.
C'est pour la première fois qu'Essi Moh et son groupe se produisent à Alger. Un souhait caressé depuis quelques années maintenant et exaucé grâce à Broshing Events. C'était vendredi dernier au grand chapiteau de l'hôtel Hilton où il a fait bonne sensation auprès du public, en interprétant son répertoire et quelques reprises à la sauce essi moh.
Un début mitigé, avec son célèbre morceau Akhtini puis la cadence monte. Deux ou trois morceaux plus tard et voilà le public qui commence à occuper la piste de scène. Le répertoire de Essi Moh est très éclectique et brasse une multitude de genres. L'artiste arpente des sentiers battus et part dans des directions dangereuses là où l'on s'attend pas vraiment.
L'artiste reprend à sa sauce un des titres phares d'El Anka, Lahmam limcha alyia dans une version reggae, chaâbie, blues, des plus suaves. Et de reprendre Fever de Peggy Lee dans une version assez personnalisée et nettement moins sensuelle faut-il l'avouer. Et hop! un peu de rythme!
Laroussa pousse une partie du public vers la piste de danse. Un titre qui a valu à notre ami Essi Moh d'être taxé de misogyne mais il s'en défend très bien en affirmant que c'est juste «tourner en dérision un gars qui dit des méchancetés quand il est en colère».
Inspiré par la musique, de grands artistes tels qu'Eric Clapton, BB King, El Hadj el Anka et bien d'autres, Essi Moh fera montre de son talent en jouant plusieurs standards du blues et même en rendant hommage à Bob Marley.
Essi Moh commence à jouer du blues en fait, en autodidacte. Il enchaîne depuis 1997, les concerts et les scènes dans le monde entier (France, Norvège, Tunisie, Algérie, Turquie)...
Essi Moh sera guitariste de session, il accompagnera James Arhtur pendant sa tournée de 2000, Black Vibration, durant l'année 2005 et Camille Duplessey durant 2006. Il enregistre occasionnellement des musiques de pub et travaille avec des artistes de styles différents tels que soul, blues, slam et R & B.
Pour son premier album, Essi Moh apporte un nouveau souffle à la musique algérienne, en mêlant la soul, le blues, tango et rock aux standards chaâbi, gnawi. C'est avec beaucoup de «rigueur», c'est son mot, qu'il n'a cessé de répéter qu'il enregistre en studio son premier album Zenjabil V2.0, co-écrit avec Karim Kiared et co-arrangé avec le musicien Amine Acyl. Un album désormais disponible en Algérie chez Belda Diffusion.
Actuellement Essi Moh travaille a la musique d'un film et à l'enregistrement d'un nouvel album qui sortira en mars 2013. Venant du blues avant tout, Essi Moh nous avouera, vendredi lors de la rencontre traditionnelle avec la presse: «Je joue toute la musique que j'aime». Il confiera aussi d'avoir «roulé sa bosse» avant d'en arriver là.
Son album et ses concerts sont la somme de plusieurs années de labeurs et de rencontres humaines. «C'est un peu une espèce de maison, de famille où tout le monde peut rentrer», dira-t-il. Et d'ajouter: «On est beaucoup plus dans l'être que dans l'avoir» façon de dire que la musique est un travail concret qui consiste à révéler qui nous sommes et marquer son empreinte qui évolue avec le temps et ne cessera de grandir.
Au chaâbi et le blues ses deux styles musicaux préférés, Essi Moh dit aimer les mélanger pour arriver à trouver sa voie qu'il recherche encore. Zenjabil, qui veut dire gingembre est un anti vomitif, c'est ainsi que notre artiste conçoit son album sans prétention, comme une échappée médicinale enrobée artistiquement parlant, qui nous éloigne de la nausée qui peut se greffer sur la vie ou polluer notre vie.
Essi Moh remercie par ailleurs le fils d'El Anka qui n'a mis aucune objection devant son désir de reprendre un des titres des plus célèbres pourtant de son père. «Il m'a posé juste deux questions et satisfait de ma réponse, il m'a dit: Donne'' et il a signé le papier sans même avoir écouté le nouveau morceau réarrangé. Il m'a juste fait confiance», fera remarquer Essi Moh.
Un artiste à suivre et à encourager!


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