La plupart des jeunes de Aifer, travaillent leur terre. Mais certains se disent oubliés et sentent la discrimination par rapport aux jeunes des villes. «J'ai tant besoin d'une aide de l'Etat pour le logement rural. Mais je l'attends depuis 6 ans, en vain. Mon dossier porte un numéro de moins que 300. Mais les plus de mille sont passés bien avant moi.
Ce n'est pas juste. Si j'obtiens ce logement, je ferai une «ouaâda» et j'inviterai tout le monde, y compris vous», nous a déclaré Ahmed, un jeune père de 3 enfants. Lors de notre reportage ici en 2008, les jeunes nous avaient révélé que les femmes qu'ils demandent en mariage, notamment celles des villes, ne les acceptent pas à cause de l'état des routes et des conditions de vie difficiles. Mais, au retour du douar, juste au niveau de l'oued, nous avons rencontré 3 femmes dont 2 originaires de cherchell, mariées dans ce douar.
Elles s'apprêtaient, leurs enfants avec elles, à traverser, difficilement, l'oued pour se diriger vers Tamloul, puis Menaceur, puis Sidi Ameur pour atteindre Cherchell. «C'est notre destin qui nous a conduites ici. On habite pourtant en plein centre-ville de Cherchell», nous a dit l'une d'elles. L'autre femme habite plus haut, au douar Bouharb.
Son père, El Hadj Khoudja, nous a exprimé son indignation à cause de l'oued en crue qui constitue selon lui un danger pour les citoyens "j'accompagne souvent mes petits enfants pour les faire traverser l'oued. Et quand je trouve que l'oued est très dangereux : «Je dois me lever très tôt pour faire un très long détour, soit le double de la distance ou plus pour atteindre l'école. Les enseignants ne les comprennent jamais et les refoulent en cas de retard ou d'absence.»
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Posté Le : 16/04/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Info Soir
Source : www.infosoir.com