« Je démissionnerai en cas d'échec »

Optimiste, Belkhahdem a estimé que son parti est très bien organisé et compte maintenir sa place de leader sur la scène politique. En tous, 3.409 candidats et candidates postulent pour les législatives, dont 702 femmes, 66 moudjahid, 153 fils de chahid, 294 universitaires. Plus de 744 candidats ont moins de 40 ans. Après avoir annoncé que le délai des recours a pris fin avant-hier, le SG du FLN a expliqué que son parti ne renferme pas de « dinosaures », mais des militants qui ont été passés au crible, car aucune « flexibilité n'est tolérée en ce qui concerne leur intégrité et leur crédibilité ». Il a tenu à préciser que le choix des candidatures s'est effectué sur la base d'une « notation rigoureuse », favorisant les personnes les moins âgées et celles ayant le plus de popularité. Ceci dans le cadre de l'évaluation technique. L'évaluation politique, quant à elle, entamée il y a trois jours, sera achevée le 16 du mois en cours. La dernière étape concernera l'élaboration des listes électorales qui sera entreprise le 18 mars etqui elle prendra fin le 21 du même mois. Toutes les listes seront prêtes le 20 mars pour être ensuite remises aux candidats tête de liste le 25 du mois en cours. Le fait de rapprocher ces deux dates est destiné, avoue Belkhadem, « à protéger le FLN et empêcher les candidats non retenus de rejoindre d'autres partis politiques ».« LA RECONCILIATION AVEC LES REDRESSEURS SERA DURABLE »
Interrogé sur le différend qui oppose la direction du FLN et les redresseurs, Belkhadem affirme qu'il a rencontré Goudjil, coordinateur national de ce mouvement, à trois reprises. Sentence : le FLN ira aux législatives avec une seule liste. « Goudjil est un cadre dirigeant du parti. On s'est mis d'accord sur la nécessité d'unifier nos rangs. Notre réconciliation est durable et non conjoncturelle », dira-t-il. Invité à réagir aux récentes déclarations du président français qui a accusé le FLN d'être coupable de crimes de guerre contre les harkis, Belkhadem a rétorqué : « nous étions en guerre et les traîtres nous les considérions comme des ennemis. Leurs actes ignobles ne peuvent en aucun cas être justifiés par des accusations. La France reconnaîtra tôt ou tard les crimes qu'elle a commis en Algérie ».
LE FLN ENVISAGE DES ALLIANCES APRES LES LEGISLATIVES
Sur un autre registre, le SG du FLN s'est refusé à se joindre au front antifraude proposé par le MSP en précisant toutefois qu'il est contre la fraude. Il confirme aussi que le FLN envisage de nouer des alliances après sa « réussite » aux législatives. Mais si l'échec est au rendez-vous, Belkhadem affirme qu'il démissionneraient, lui et son bureau politique.