« Je découvre un public assoiffé de musique de chambre »

Le violoniste et chef d'orchestre est diplômé du conservatoire de Saint-Petersbourg et est titulaire d'un PHD du conservatoire de Moscou. Il est aussi lauréat des concours internationaux de Prague, Paris, Helsinki ainsi que du premier prix de la médaille d'or du concours Tchaïkovsky de Moscou. Sergei Stadler s'est produit dans plus de 70 pays et a enregistré plus de 40 CD. Il a aussi collaboré avec des chefs d'orchestre et solistes sur de prestigieuses scènes et les plus grands festivals de Russie, d'Europe, d'Asie et d'Amérique. Il enseigna aux conservatoires de Saint Petersbourg et Moscou et occupa les fonctions de recteur du conservatoire de Saint- Petersbourg. Il fut le seul artiste russe à interpréter l'opéra « The troyens » de Berlioz, « Les fées » de Wagner, « Ivan le terrible » de Bizet, « Peter le grand » de Gretry, « Turangalila symphonie » de Messiaen, le ballet « Dybbuk » de Bernstein. Il dirigea l'orchestre symphonique de Russie et l'opéra et ballet du théâtre d'Iekaterinbourg. Ce chef d'orchestre, passionné et simple, a accepté de répondre à nos questions.Comment définiriez-vous le travail de chef d'orchestre 'Le chef d'orchestre peut être considéré comme une sorte d'architecte d'une musique qu'il a le loisir et le temps d'étudier plus en profondeur que la plupart des musiciens. Sa mission est de créer un environnement au sein duquel chaque membre de l'orchestre va pouvoir donner le meilleur de lui-même. Ce qui est important pour moi est de parvenir à préserver une autorité et de la conjuguer à la création d'un certain sentiment d'appartenance au groupe.Comment est né ce désir de devenir chef d'orchestre 'Tout d'abord, en tant que violoniste, j'ai eu l'opportunité de beaucoup jouer avec des orchestres et des formations de musique de chambre, et ce, toujours en quelque sorte dans un rôle de leader. Ensuite, je reconnais avoir toujours eu une passion pour le coaching visant à faire de la musique un ensemble.On vous a décerné, dernièrement, le titre honorifique d'artiste du peuple de Russie. Quel est votre sentiment 'Il ne faut pas avoir la grosse tête. En réalité, ce ne sont que des titres qui m'encouragent, certes, mais il faut garder les pieds sur terre. En Russie, nous avons plusieurs titres pour distinguer les artistes.Comment avez-vous trouvé le public algérien et le connaissiez-vous auparavant ' Avez-vous eu des échos sur ce festival 'C'est un public merveilleux et très réceptif. Je découvre un public connaisseur et très assoiffé de musique de chambre. C'est génial. J'aimerais rester, car j'étais séduit par les paysages, la courtoisie des gens, le beau temps. Ici, il fait bon vivre. Ce festival a eu des échos favorables en Russie. C'est un rendez-vous important alors qu'il n'en est qu'à sa sixième édition.