Algérie - A la une

« Je croyais que tous les Pieds-noirs étaient partis après l'Indépendance »


Pierre Daum, jeune journaliste pour le compte du Monde diplomatique, a eu l'idée d'effectuer des investigations sur les Pieds-noirs qui avaient décidé de rester, envers et contre tout, en Algérie après l'Indépendance.
Il en est sorti un livre absolument passionnant, de 430 pages, Ni valise ni cercueil, préfacé par l'historien Benjamin Stora (autre fait non fortuit), et édité à Média-Plus. L'auteur, sympathique, dynamique et plein d'humour, était présent hier à la librairie Média-Plus, où il s'est livré, avec beaucoup de plaisir (cela sautait aux yeux) à une séance-dédicace de son ouvrage. Il n'est pas historien, dit-il, c'est par hasard, au cours d'un voyage en Algérie avec un groupe de touristes, des Pieds-noirs, qu'il s'est posé la question de savoir s'il y avait des gens qui avaient fait le choix de rester en Algérie après l'Indépendance.
Il apprend avec stupéfaction que 200 000 Pied-noirs se trouvaient encore là après 1962. «Pour moi, c'était un scoop, parce que personne n'en parlait jamais. En France, c'est un sujet sciemment occulté; la minorité ultra (les nostalgique de l'Algérie française), ceux qui étaient repartis pleins de haine, a instrumentalisé la foule en brandissant la fameuse formule: La valise ou le cercueil, entretenant l'idée d'un FLN sanguinaire et des Arabes tueurs; c'est le seul discours qui s'est imposé depuis 50 ans, or la réalité est tout autre», a-t-il commenté.
Ceux qui sont restés n'ont pas été ciblés par le terrorisme pour leur origine, mais plutôt pour leur engagement démocratique, comme leurs compatriotes d'origine algérienne, qui se sont vus contraints de quitter le pays dans le cadre du refuge politique.


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