Véritable pièce témoignant de l’histoire de la ville, l’ancien square Willigens connaît une regrettable dégradation faute d’entretien de ses riches espaces.
Le jardin public de la ville de Aïn Beïda n’a pas son pareil dans toute la région. Situé en plein centre-ville et s’étendant sur un peu plus d’un hectare, ce square a été construit durant les années 1880. Il a porté, jusqu’à l’indépendance, le nom de Charles Willigens, un pharmacien qui avait été maire du village vers 1920 et qui avait été derrière l’édification de ce square, et dont le fils, Pierre, médecin, fut maire à son tour dans les années 1930. Actuellement, il est baptisé Square du 1er Novembre 1954.
Véritable arboretum, car renfermant plusieurs essences d’arbres, ledit jardin commence à tomber en désuétude faute d’entretien et d’une prise en charge par un vrai paysagiste. Il suffit de faire un tour entre les allées pour s’apercevoir de la disparition et de la mort de certains arbres, rongés par des champignons, sans que l’on pense à en planter d’autres à la place pour une régénération de cette flore.
Déjà les habitants regrettent la disparition des platanes qui couraient le long de l’esplanade, faisant face au square. Revenons à ce qui se passe à l’intérieur. Le bassin qui renfermait dans un passé récent des poissons a été doté d’un jet d’eau. Malheureusement, ce dernier a vite fait de tomber en panne et de se murer dans un silence qui se poursuit jusqu’à ce jour. Reste la pergola recouverte d’un épais feuillage et sous laquelle les badauds se protégeaient contre les rayons du soleil en été et la pluie en automne.
Le jardin draine aussi chaque soir des dizaines de jeunes garçons et filles accompagnés de leurs parents et qui viennent jouer, loin du bruit de la ville. Havre de paix pour les retraités et aussi pour les citoyens en quête de calme, le square est en attente d’un grand entretien qui lui fera retrouver sa jeunesse d’antan.
Nombre d’habitants souhaitent que les édiles de la ville installent des jeux à l’intention des enfants, comme des toboggans, des balançoires, et pourquoi pas, une aire recouverte d’une gomme pour éviter des accidents fâcheux et regrettables aux chérubins qui fréquentent les lieux.
Photo: Ce havre de paix a besoin d’une sérieuse prise en charge / Photo: El Watan
L. Baâziz
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Posté Le : 02/11/2018
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : L. Baâziz
Source : liberte-algerie.com du jeudi 1er novembre 2018