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Japon La production industrielle en recul



Japon La production industrielle en recul
La production industrielle au Japon s'est repliée de 1,5% en août sur un mois, après un léger rebond en juillet (+0,4%), a annoncé cette semaine le ministère de l'Industrie, qui maintient son diagnostic sur une "tendance baissière".Ce recul sonne comme une mauvaise nouvelle pour le gouvernement de Shinzo Abe, qui a lancé une ambitieuse politique de relance économique. Les économistes s'attendaient à une hausse de 0,3%.La baisse est à mettre sur le compte des fabricants de machines industrielles, électriques, et d'équipements de transport.Les livraisons ont pour leur part décliné de 1,9% sur un mois, tandis que les stocks ont augmenté de 1%.La production industrielle avait affiché une belle embellie en 2013 et ce jusqu'en janvier 2014, sur fond d'amélioration du moral des entrepreneurs, mais depuis elle oscille entre hausses très modestes et reculs significatifs.Les firmes ajustent leur activité en fonction de multiples facteurs conjoncturels, en premier lieu la perception du marché intérieur.Or l'heure est plutôt à la morosité en raison d'une chute de la consommation des ménages consécutive à une hausse de la "TVA nippone", passée de 5% à 8% en avril, qui contrarie les efforts du gouvernement et de la banque centrale.Autre élément scruté par les compagnies, les exportations. Or celles-ci ont de nouveau montré des signes de faiblesse en août, en fléchissant de 1,3%, malgré la politique de dépréciation du yen qui dope la compétitivité des groupes implantés à l'étranger. Les exportations sont amoindries par des facteurs structurels, en particulier par la délocalisation de nombreuses usines.Les industriels interrogés par le ministère restent malgré tout optimistes: ils prévoient un regain de production de 6% en octobre, mais ils ont tendance à surestimer les perspectives, et surtout ils craignent ensuite un recul de 0,2% en octobre. La consommation des ménages encore en berne De son côtés, la consommation des ménages japonais a encore reculé en août (-4,7% sur un an), contrecoup d'une hausse de taxe le 1er avril, mais de façon moins sévère qu'en juillet où la chute avait été de 5,9%, a annoncé le ministère des Affaires intérieures.Les clients ont fortement réduit leurs dépenses à la suite du changement de taux de "TVA japonaise", passée de 5% à 8%.Si cette statistique semble indiquer que l'impact s'amenuise, elle est pire que les attentes des économistes qui anticipaient une baisse moindre (-3,6%).Le mois passé, les dépenses se sont établies en moyenne à 282 124 yens.C'est le logement qui a le plus souffert (-21,2%), devant les achats de meubles et autres biens d'équipement pour la maison (-8,8%).Les Nippons ont ensuite réduit les frais relatifs aux loisirs (-7,1%) et à l'éducation (-6,3%). L'essence, l'électricité et l'eau (-6,6%) ainsi que les transports/télécommunications (-3,3%) ont également été affectés.Sur la même période, les dépenses des ménages dont le chef de famille est salarié ont encore plus fléchi que pour l'ensemble des foyers de deux personnes et plus: elles ont cédé 6% sur un an à 305 836 yens, un peu moins toutefois qu'en juillet (-6,2%).Leurs revenus ont diminué dans le même temps de 5,4% sur un an à 463 810 yens.Avant l'entrée en vigueur de la nouvelle taxe, les ménages s'étaient rués dans les magasins, entraînant un bond de la consommation. Elle a logiquement décliné en avril (-4,6%), mais la tendance s'est poursuivie ensuite (-8% en mai, -3% en juin, -5,9% en juillet), soulevant des inquiétudes sur la capacité de la troisième puissance économique mondiale à se redresser.Le gouvernement de Shinzo Abe doit prendre d'ici à décembre la décision de procéder ou non à une deuxième augmentation de cette "TVA nippone", pour monter à 10% au 1er octobre 2015, en analysant attentivement les statistiques du troisième trimestre. Cette éventuelle nouvelle hausse, appelée de leurs v?ux par le Fonds monétaire international (FMI) et l'Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE), serait destinée à enrayer l'envolée de la colossale dette publique de l'archipel. Baisse du taux de chômagePar ailleurs, Le taux de chômage au Japon a reculé de 0,3 point en août à 3,5%, une donnée qui traduit une amélioration après deux hausses mensuelles consécutives, a annoncé le ministère des Affaires intérieures.Sur la période, on recensait 2,31 millions de chômeurs, un total inférieur de 14,8% à celui relevé un an auparavant, pour une population au travail en augmentation depuis 20 mois à 63,63 millions d'individus.Le taux de chômage des hommes est resté inchangé à 3,8%, tandis que celui des femmes tombait à 3,2% (-0,5 points).Le taux global se rapproche de son niveau le plus bas en près de 17 ans, qui avait été touché en mai.L'ampleur de ce taux dit "intégral" est toutefois réduite par la méthode de comptabilisation officielle, qui exclut des statistiques les personnes effectuant ne serait-ce que très peu d'heures de travail.Les Japonais s'étaient pourtant montré un peu moins optimistes sur les perspectives d'emploi le mois dernier, selon l'indice afférent, une des composantes de l'outil de mesure de la confiance des consommateurs. Quoi qu'il en soit, le marché est plutôt détendu pour les candidats, avec ces derniers temps un ratio qu'on n'avait pas connu depuis 22 ans: on comptait en août 110 offres d'emploi pour 100 demandes, tout comme en juillet et juin, contre 109 en mai, 108 en avril et 107 en mars, a indiqué par ailleurs le ministère du Travail.Il existe toutefois de grandes disparités entre les régions (les mégapoles de Tokyo, Nagoya et Osaka étant privilégiées) et entre les secteurs.




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