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La banque centrale du Japon (BoJ) a reconduit hier à l'identique son programme de rachat d'actifs malgré une inflation à l'arrêt, un statu quo attendu alors que les analystes parient sur un assouplissement plus tard dans l'année. Dans un communiqué publié à l'issue d'une réunion de deux jours de son comité de politique monétaire, la BoJ juge toujours que "l'évolution des prix va probablement se maintenir pour un certain temps aux alentours de 0%, sous l'effet du déclin des prix de l'énergie". Mais elle table à plus long terme sur un rebond et se redit prête "à faire des ajustements si nécessaire" pour atteindre son objectif de 2% d'inflation, en excluant l'impact du relèvement en avril 2014 de la taxe sur la consommation. L'archipel a renoué avec une inflation nulle en février, pour la première fois depuis mai 2013. Les prix ont augmenté de 2,0% sur la période par rapport à un an plus tôt, sans compter ceux des produits périssables, soit une stagnation hors hausse de TVA. Dans ce contexte, les observateurs guettaient un signal augurant d'un prochain assouplissement, mais la BoJ s'en est tenue à son sempiternel diagnostic d'une "reprise modérée" de l'économie, citant à l'appui le redressement des exportations et de la production industrielle, la bonne santé des entreprises et la "solidité" recouvrée de la consommation des ménages. Les récentes données ont pourtant dressé un tableau moins rose de la troisième économie mondiale: les dépenses des particuliers se sont montrées médiocres et la production industrielle a chuté en février. La dernière édition de l'indice Tankan a par ailleurs révélé une inquiétante circonspection des grandes industries. Ces éléments "ont jeté le doute sur la solidité de la reprise", selon Marcel Thieliant, analyste de Capital Economics, convaincu que la BoJ s'apprête à agir lors de sa réunion du 30 avril, deux ans après le lancement de ses généreuses mesures destinées à vaincre 15 années d'inflation. La plupart des autres économistes envisagent plutôt un nouveau geste à l'automne.Pour l'heure, la banque centrale a décidé de ne pas adopter de dispositions supplémentaires et a choisi, par huit voix contre une, de conserver en l'état son programme de rachat d'actifs qui avait été étendu le 31 octobre.Elle avait alors annoncé viser une augmentation de la base monétaire de 80 000 milliards de yens par an, contre 60 à 70 000 milliards auparavant. Une voix dissidente s'est élevée pour réclamer un abaissement du rythme à 45 000 milliards de yens, mais sa proposition a été rejetée par les autres membres. L'excédent courant a plus que doublé Le Japon a vu son excédent courant bondir de 140,5% en février, grâce à une forte réduction du déficit commercial, sur fond de chute des prix du pétrole, et à une progression des revenus des investissements à l'étranger, a indiqué hier le ministère des Finances. Le solde positif annoncé de 1 440 milliards de yens, le huitième mensuel d'affilée, est supérieur aux estimations des économistes (1 200 milliards de yens). Dans le détail, les échanges de marchandises ont accusé un déficit de 143 milliards de yens, une valeur inférieure à celle présentée mi-mars par le même ministère du fait d'un mode de calcul excluant les frais d'assurance et de transport. Le déficit était de 572 milliards un an plus tôt, soit pour cette année une amélioration de l'ordre de 75% qui s'explique en grande partie par le déclin de la facture énergétique: la valeur des importations a ainsi baissé de 6,2% à 6 102 milliards de yens.Parallèlement, les exportations, portées par les ventes de composants et voitures, ont légèrement progressé de 0,4% à 5 958 milliards de yens. Le compte des services a lui aussi vu son déficit s'amenuiser de 34,9%, à 108 milliards de yens, notamment grâce à un retour dans le vert du poste des voyages. Le Japon accueille un nombre croissant de touristes à la faveur de l'affaiblissement de la devise nippone vis-à-vis du dollar et de l'euro. Plus encore que ce léger mieux observé du côté des marchandises et services, ce sont une nouvelle fois les placements nippons à l'étranger qui ont permis à l'archipel de dégager un excédent courant: le compte des revenus a enregistré un énorme surplus de 1 862 milliards de yens (+27,5%). La balance des transactions courantes est un bon indicateur de la situation d'une économie par rapport au reste du monde, car elle prend en compte non seulement les échanges des biens, mais aussi ceux de services, ainsi que les revenus des investissements directs ou de portefeuille et les transferts courants.




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