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La Banque du Japon (BoJ) a reconduit cette semaine à l'identique sa politique d'assouplissement monétaire face à une "reprise modérée", mais a nuancé son diagnostic globalement optimiste en pointant des signes de "faiblesse".L'institution, qui a pour objectif "une progression des prix de 2% par an de façon durable", répète que la troisième puissance mondiale "continue de se reprendre modérément", dans un communiqué publié à l'issue d'une réunion de deux jours de son organe de direction.La banque centrale tempère cependant son discours en insistant à deux reprises sur "la faiblesse de la production" industrielle, "en partie à cause d'ajustements au niveau des stocks". De même, elle relève que la confiance des entreprises a "marqué une pause".Elle reconnaît de ce fait l'impact de l'entrée en vigueur début avril d'une taxe sur la consommation à 8%, contre 5% auparavant. "Ses effets se sont dans l'ensemble estompés, bien que de manière inégale", admet-elle.Le gouverneur de la BoJ, Haruhiko Kuroda, qui avait exceptionnellement interrompu la réunion dans la matinée pour s'exprimer devant le Parlement, a reconnu à cette occasion que "l'économie mettait du temps à se remettre" de cette mesure fiscale.Pour autant, il a estimé qu'"un cercle vertueux" était enclenché et que l'archipel avançait lentement mais sûrement vers une inflation à 2%, malgré le ralentissement observé au mois d'août.Lors d'une conférence de presse, M. Kuroda a réitéré sa confiance en un redressement de l'économie. La production a certes reculé, mais "les perspectives sont positives", a-t-il dit. "Morosité"La BoJ a donc écarté pour l'heure tout nouveau geste de soutien. Le comité de politique monétaire va continuer à augmenter la base monétaire au même rythme, c'est-à-dire d'un montant de 60 000 à 70 000 milliards de yens par an (435 milliards à 500 milliards d'euros), principalement via l'acquisition d'obligations d'Etat.Cette politique, qui se focalise sur l'évolution des prix, n'a quasiment pas varié d'un pouce depuis son instauration en avril 2013 sous l'impulsion de Haruhiko Kuroda guidé par le Premier ministre conservateur Shinzo Abe.Le gouverneur, qui a de nouveau promis des "ajustements" si besoin, est sous pression depuis plusieurs semaines du fait de la publication de plusieurs statistiques très mitigées.Le produit intérieur brut (PIB) a chuté de 1,8% entre avril et juin comparé au trimestre précédent, soit le plus fort recul depuis celui consécutif à la triple catastrophe (séisme, tsunami, accident nucléaire) survenue en mars 2011."Un certain nombre de changements dans la déclaration de ce jour montrent que les décideurs reconnaissent la morosité de l'économie", s'est félicité Marcel Thieliant de Capital Economics."Cette position plus prudente va certainement alimenter les spéculations sur un nouvel assouplissement lors de la prochaine réunion à la fin du mois", mais "nous pensons que la BoJ n'est pas encore prête", a-t-il poursuivi, tablant plutôt sur un changement en 2015.La banque centrale n'aura pas alors d'autre choix car selon M. Thieliant, l'inflation ne va pas se reprendre en fin d'année comme le gouverneur l'espère, mais au contraire poursuivre son déclin.Les prix à la consommation, hors ceux des produits périssables, ont augmenté de 3,1% en août sur un an. En excluant l'effet taxe, qui gonfle l'inflation de l'ordre de deux points environ, la progression ressort à 1,1%, bien en deçà de l'objectif de 2% censé être atteint l'an prochain.




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