L'agence de notation financière Standard and Poor's (S&P) a conservé à AA- la note de la dette à long terme du Japon, mais l'a maintenue sous perspective négative, laissant planer la menace d'un futur abaissement.La note "AA-" est la quatrième meilleure possible attribuée par l'agence, mais S&P pourrait à l'avenir abaisser son appréciation à cause "d'un risque toujours conséquent de lent retour à une inflation durable et à de meilleures performances économiques", selon un communiqué. S&P juge que le Japon profite d'une relative stabilité politique et financière."L'économie à hauts revenus du Japon demeure un facteur clé qui sous-tend sa qualité de crédit, malgré des années de croissance atone et de déflation", indique S&P. Selon elle, "la stratégie économique du gouvernement - appelée "Abenomics" - permettra de soutenir la croissance annuelle du produit intérieur brut réel (PIB) à un peu plus de 1% et de ramener l'inflation en territoire positif".Toutefois, l'agence déplore la lenteur des processus décisionnels au sein des institutions politiques.Le Japon est de plus affecté par "une situation fiscale faible qu'exacerbent le vieillissement de la population du pays et une déflation persistante". "Ses faibles attributs fiscaux sont une faiblesse importante dans ses paramètres de crédit".Depuis l'exercice 2008, les dégâts infligés à l'économie japonaise par la crise financière mondiale et la triple catastrophe du 11 mars 2011 ont fait baisser les recettes publiques.Pourtant, "les dépenses des administrations publiques ont continué de s'élever en partie en raison de la croissance des dépenses de sécurité sociale liées à la société vieillissante", rappelle l'agence.Et "malgré l'augmentation de la taxe sur la consommation en avril et les améliorations attendues de la conjoncture économique, les déficits annuels des administrations publiques devraient continuer de croître".S&P s'inquiète enfin du risque d'une inflation qui ne revient qu'à petits pas et pourrait rester fragile à court terme.Après plusieurs trimestres de forte croissance, l'économie s'est fortement contractée au deuxième trimestre (-1,8%) à la suite de la hausse de la "TVA japonaise", passée de 5% à 8%".En conséquence, S&P pourrait dégrader la dette du Japon si se matérialisait un risque de non stabilisation de la dette du gouvernement vis-à-vis du PIB dans un proche avenir pour cause de croissance insuffisante.Inversement, S&P pourrait relever la perspective à "stable" si se concrétisait une réelle amélioration de l'activité qui permette d'atteindre l'objectif d'inflation de 2% par an que se sont conjointement fixé le gouvernement et la Banque du Japon.
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Posté Le : 29/09/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Kamel A
Source : www.lemaghrebdz.com