Japon

L'indice de confiance des consommateurs nippons a rechuté de 0,3 point en août par rapport à son niveau de juillet, interrompant un regain amorcé en mai qui semblait pourtant annoncer l'acceptation de l'entrée en vigueur d'une taxe sur les achats à 8%.L'indice général de confiance - corrigé des variations saisonnières - s'est établi à 41,2 points, contre 41,5 points un mois plus tôt, a annoncé mardi le gouvernement. Il s'agit de la première baisse en quatre mois. Le plus bas depuis le printemps 2013 avait été touché en avril (37,0 points), puis un regain avait suivi. Le résultat d'août souligne l'instabilité de l'opinion depuis que la "TVA japonaise" est passée de 5% à 8% le 1er avril pour tenter de maîtriser la dette colossale du pays.La consommation a drastiquement reculé dans la foulée de cette mesure et l'activité du pays s'en est ressentie. Le produit intérieur brut (PIB) du Japon a reculé de 1,8% au 2e trimestre par rapport au précédent (-7,1% en rythme annualisé). Un rétablissement est espéré pour la période juillet-septembre, mais un coup de pouce du gouvernement et/ou de la banque centrale pourrait être nécessaire.Même si le Premier ministre Shinzo Abe pousse les entreprises à mieux rémunérer leurs salariés dans le cadre de sa politique de relance et de lutte contre la déflation, les foyers restent près de leurs deniers faute de certitudes sur l'évolution de leurs ressources. En août, le sous-indice des perspectives de croissance des revenus a reperdu 0,6 point à 38,5 points. Le sous-indice des achats de biens durables a pour sa part fléchi de 0,1 point à 39,5 points. Les Japonais se montrent en outre un peu moins optimistes sur les perspectives d'emploi, l'indicateur afférent étant retombé à 47,8 points (-0,9 point). Le taux de chômage au Japon est remonté de 0,2 point en juin et 0,1 point en juillet à 3,8%, après être tombé en mai à son plus bas niveau en près de 17 ans. La perception du bien-être économique, elle, a en revanche augmenté pour le 4e mois d'affilée à 39,1 points (+0,6 point).Pour chacun des indices mentionnés, un résultat inférieur à 50 indique que les particuliers qui redoutent une dégradation sont plus nombreux que ceux qui entrevoient une amélioration.L'enquête du gouvernement a été menée le 15 août auprès de 5 712 foyers de deux personnes ou plus.