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Japon
Plus de 88% de l'électricité produite au Japon entre avril 2013 et mars 2014 provient des énergies fossiles, a révélé un livre blanc du gouvernement nippon, prouvant ainsi que l'arrêt des réacteurs nucléaires après l'accident de Fukushima n'avait pas donné un fort élan aux énergies renouvelables.Comparée à la proportion de 2010-2011, juste avant la catastrophe atomique provoquée par un gigantesque tsunami le 11 mars 2011 dans le nord-est de l'archipel, la part des énergies fossiles a monté de 26 points.La répartition de la production électrique se fait ainsi: 43,2% pour les centrales au gaz naturel (+14 points comparé à 2010-2011), 30,3% pour celles au charbon (+5 points) et 14,9% pour celles au pétrole (+7,4 points).En 2010-2011, la part de l'énergie nucléaire dans la production électrique était de 28,6%, mais elle a été réduite à seulement 1% en 2013-2014 où seulement deux réacteurs ont fonctionné pendant quelques mois.Le Japon est ainsi aujourd'hui encore plus dépendant des énergies fossiles entièrement importées pour son alimentation électrique qu'il ne l'était au moment du premier choc pétrolier en 1973 (où la part de l'électricité produite à partir des énergies fossiles était de 80%), souligne le gouvernement.En 2013-2014, le Japon a importé pour 27 000 milliards de yens (192 milliards d'euros) de pétrole et gaz naturel, 10 000 milliards de plus qu'en 2010-2011, hausse dont un tiers est dû à l'arrêt des réacteurs nucléaires, selon le gouvernement.L'autosuffisance énergétique du Japon est ainsi tombée après l'accident nucléaire à seulement 6% contre 19,9% en 2010-2011, plaçant le Japon en fin de liste juste devant le Luxembourg parmi les 34 pays de l'OCDE.Le gouvernement pro-nucléaire du conservateur Shinzo Abe souligne que les conséquences économiques de cette situation sont importantes puisque le Japon subit des déficits commerciaux inédits du fait du surcroît d'importations d'hydrocarbures, alors qu'il était un champion des excédents. En 2013-2014, le Japon a déploré un déficit commercial record de 11.500 milliards de yens (83 milliards d'euros).Il insiste aussi sur le fait que le consommateur est également victime de cet état de fait puisqu'il doit payer son électricité bien plus cher (+19,4% en moyenne entre 2010 et 2014 pour les particuliers, +28,4% pour les entreprises).Enfin, souligne encore le gouvernement, les émissions de gaz à effet de serre s'en trouvent augmentées.Du côté des anti-nucléaires et écologistes, les autorités sont critiquées pour ne pas déployer tous les moyens permettant de promouvoir les énergies renouvelables qui ne couvrent encore qu'une très faible proportion du tout. L'électricité d'origine hydraulique ne représentait en 2013-2014 que 8,5% de l'ensemble (part inchangée par rapport à celle de 2010-2011) et les énergies renouvelables autres (solaire, éolienne, géothermique) que 2,2% (+1,1 point).




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